LA CROISIÈRE 2018
Cette Année, sans doute aurons-nous plus chaud que l'an passé en Ecosse. En effet "Kay Oti" va pointer son étrave vers la Méditerranée. Plus précisément de Bénodet à Monastir.
Vous pouvez voir une courte animation du projet de ce parcours en cliquant sur le lien ci-dessous. Merci à "Adobe" de m'avoir laissé tester "After Effects"
MAIS AUPARAVANT EN MAI, nous avons profité du beau temps du week-end de la Pentecôte en Bretagne pour aller nous promener aux Îles de Glénan. A bord: Michel, Martine, Danièle, Michel et Patrick.
Mouillage pas très loin de la "Chambre" sur la rive de St Nicolas. Déjeuner à bord, petite marche digestive autour de l'île, retour au bateau sur l'annexe à rames et nous décidons d'aller remonter l'Odet.
Remontée de l'Odet entièrement à la voile. C'est une très belle balade, surtout dans le sens montant car les curiosités exposées au Sud sont plus nombreuses à voir. Beaucoup de belles demeures.
Demi tour pas très loin de Quimper et descente au moteur contre le courant pour rejoindre notre place au ponton à Bénodet.
Le lendemain (21 mai) nous convoyons tout à la douce "Kay Oti" à Port La Forêt car il doit y être caréné. Nous pêchons même un poisson pour ce soir en passant au large de la pointe de Beg Meil.
Le Mardi 22 Mai, le bateau est gruté. La carène n'est pas vraiment sale. Un coup de Karcher et Patrick, Michel et Marc entreprennent de poncer entièrement l'ancien antifouling qu'il soit plus lisse pour l'application de la prochaine couche en fin de semaine.
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Lundi 18 Juin, le départ prévu aujourd'hui est reporté de 24 heures. Les conditions météo seront encore meilleures demain avec des vents portants plus soutenus qui permettront de traverser le Golfe de Gascogne rapidement pour rejoindre Camarinas. De plus, nous sommes toujours dans l'attente du remontage d'un cadran défectueux. Ce n'est pas long à poser, encore faudrait-il le recevoir.
Mardi 19 Juin, Kay Oti largue les amarres à 16h30. Le vent est faible pour l'instant.
L'équipage est composé de Patrick, Marc et Philippe.
A 19h30 le vent de 7 nœuds du Nord permet d'avancer à 6.7 nœuds sur l'eau mais uniquement 5.5nds sur le fond. Le ciel est maintenant bien dégagé et bleu, la mer est belle avec une houle entre 0.5 et 1 mètre. Nous faisons cap au 220. Nous allons maintenant nous atteler à l'élaboration du premier dîner: salade de tomates du jardin et poulet pommes de terre.
Ci-dessous, notre premier fichier météo par "ZyGrib".
Et finalement à 23 heures nous sommes au mouillage au fond de la baie de Camarinas, bien au calme et abrités du vent. Un bon dîner et repos. Demain sera un autre jour.
Vendredi 22 Juin, 11h30, nous sommes maintenant amarrés au ponton de la Marina de Camarinas. Grand soleil mais le vent est toujours fort. Solide petit déjeuner bien roboratif pour Marc qui jusque là ne s'était nourri que de pains au lait, crêpes et gâteaux bretons. Tout le monde est en pleine forme.
14h30, il fait très chaud ici et nous allons prendre de l'ombre et une collation au restau du coin.
14h30, il fait très chaud ici et nous allons prendre de l'ombre et une collation au restau du coin.
MARC EST ASSORTI A LA TAPISSERIE, PAS ÉTONNANT SON NEZ ROUGE VU COMMENT IL PORTE SA CASQUETTE |
BONNE MARCHE SUR LES RIVES DE CAMARINAS |
Samedi 23 Juin, nous quittons la Ca-marina's à 10 heures pour rejoindre Povoa de Varzim qui sera la première halte portugaise. "Pois". Pour le moment nous sommes au moteur, nous profiterons sans doute de quelques heures d'un léger vent d'Ouest 10 nœuds cet après-midi. Povoa est à environ 120 milles. Nous y serons demain dimanche vers midi car la météo annonce des vents quasi nuls la nuit prochaine.
14 heures30, nous passons le cap Finistère.
15 heures30, une petite brise côtière nous propulse à 8 nœuds, sous grand-voile, trinquette et spi asymétrique. Génial.
GRAND-VOILE, SPI, TRINQUETTE SUR FOND DE CAP FINISTERE |
17 h 30, c'est fini le vent pour aujourd'hui. Prochaine risée attendue demain en fin de matinée. Et dire que juste au Nord de la Corogne, il y a toujours plus de 30nds de vent!
PLUS DE VENT EN SOIRÉE |
22 Heures, ce samedi 23, position: 42,114,78N et 09,08,252W. Vent nul, moteur, vitesse: 5.3 nœuds. Et toujours des problèmes d'électronique. Mais le point est bon.
Dimanche 24 Juin, 10h, (il est 9 heures ici) sommes à Povoa de Varzim. Vent nul. Brouillard complet. Exactement comme lors de notre dernier passage le 28 septembre 2015.
IMAGES D'ARCHIVE (2015) : C'EST COMME ÇA QUAND IL FAIT BEAU |
Petite balade en ville cet après-midi. Nous en profitons pour trouver du WiFi et poster quelques photos des jours précédents jusqu'à aujourd'hui.
PEU DE VENT ANNONCÉ, MAIS QUELQUES SPI-TRINQUETTE A PRÉVOIR |
FAIT PAS ENCORE BIEN CHAUD : ADMIREZ LES CHAUSSONS DE QUART ..... |
27 et 28 Juin, Cascais est la station balnéaire des Lisboates située à quelques kilomètres de Lisboa et facilement accessible par train. Une belle marina aussi, mais ne comptez pas sur le Wifi, ça ne fonctionne toujours pas plus qu'en 2015! Nous avons maintenant deux journées pour visiter Cascais et ses alentours avant de repartir vendredi pour Sagrès.
Vendredi 29, 10h (9h locales), Bye Bye Cascais.
Actuellement, vent 10 nœuds d'Ouest, nous sommes largue tribord.
A 13 heures, nous sommes par le travers du Cap Espichelan. Le vent est tombé et nous avons redémarré le moteur. Il fait relativement frais. Bizarre. Nous préparons le repas. Une salade composée avec un poulet façon Patrick. Yaout et pommes au dessert.
14 heures, il pleut !!! Le temps est bizarre comme je le disais plus haut.
A 13 heures, nous sommes par le travers du Cap Espichelan. Le vent est tombé et nous avons redémarré le moteur. Il fait relativement frais. Bizarre. Nous préparons le repas. Une salade composée avec un poulet façon Patrick. Yaout et pommes au dessert.
14 heures, il pleut !!! Le temps est bizarre comme je le disais plus haut.
A 9h30 nous relançons le moteur, direction Baleeira où nous ancrerons.
LE CAP SAINT VINCENT VU DE LA MER |
LE CAP SAINT VINCENT VU DE LA TERRE |
Au bas des marches, quelques barques à moteur attendent les touristes pour une visite guidée du site. On y découvre des grottes, des cheminées et avec un peu d'imagination des figures animales ou humaines que dessinent ces roches.
Courte Vidéo : Ponta Pietade en Canot
Finalement nous terminons ce trajet à Portimao. Dans la marina, un bar nous permet de suivre les trente dernières minutes du match de foot France (4) - Argentine (3).
Lundi 2 juillet, changement d'équipier. Philippe est descendu à Portimao et a rejoint l'aéroport de Faro pour prendre un vol le matin. Michel est arrivé dans l'après-midi et dans la phase d'atterrissage il a filmé la lagune.
Vidéo : Survol de Faro
A 18 h il embarque dans l'annexe à la pointe est de la dune côté nord, là où l'eau est plate. Pour rejoindre le bateau qui tourne en rond à l'extérieur, Patrick et Michel doivent franchir la barre dont les vagues ont vite fait de les tremper. Bienvenue à bord!
Mardi 3 juillet. Dans la nuit, un bon vent nous mène rapidement à Puerto Santa Maria près de Cadiz. A 10 h du matin, nous sommes amarrés à un ponton du Real Club Nautico situé dans l'embouchure du "Guadalete". Nous partons faire une balade dans la ville.
Photos du bas : Le Yacht Club et ses pontons |
Mercredi 4 juillet. Nous prenons le ferry pour aller visiter Cadiz, prix de l'Aller et Retour 5.50 € par personne. Au passage, nous voyons notre bateau.
Vidéo : A bord de la navette vers Cadiz
Après 25 minutes de traversée nous apercevons bientôt la ville dans sa globalité derrière les digues de protection et les quais d'accueil des bateaux de touristes ainsi que des navires de commerce.
Nous commençons la visite par le "Jardin Genoves" et ses arbres artistiquement taillés.
Nous poursuivons par le bord de mer protégé par plusieurs fortifications aux coins desquelles se dressent des échauguettes, passons par la promenade surplombant la plage pour aller visiter le fort en face, mais celui-ci est en travaux et fermé au public.
LES FORTIFICATIONS DE CADIZ |
Dans le centre historique, les petites ruelles étroites et très animées abritent de nombreux commerces de vêtements, boutiques de luxe et restaurants en terrasse. Nous en profitons pour boire une bière confortablement assis à l'une d'elles et remarquons que les gens se signent en passant devant Marc. Serait-il San Marco ? En fait, il est assis sous une Sainte Vierge érigée en mémoire des nombreux disparus du 1er novembre 1755. En effet, un tsunami consécutif au tremblement de terre de Lisbonne a complètement submergé la ville par 2,50 m d'eau. La statue de la Vierge comporte une mention du tsunami et la marque de la hauteur de l'eau.
Nous déambulerons ainsi toute la journée dans cette très jolie ville, retournerons au jardin Génovès, arpenterons plusieurs fois les quais et les remparts car Michel attend la bonne exposition du soleil à l'ouest pour faire quelques clichés.
Entre autres clichés, la cathédrale, le théâtre Romain et des places animées.
CADIZ (Crédit Photo : Denis) |
CADIZ (Crédit Photo: Andréa) |
Retour par la navette ferry qui remonte doucement la rivière pour ne pas trop remuer les voiliers au ponton. La marina est très sympa avec bar et restaurant dont une partie est réservée aux Socios (Membres du Club Nautique). Elle est cependant un peu vieillotte et la piscine est hors service.
Jeudi 5 juillet. Nous prenons le train (Ferrocarril) pour Séville (21,70 € AR/personne). Visite de l'Alcazar et de ses jardins, pas trop de queue pour y entrer (11 € et seulement 3 € pour les plus de 65 ans). Marc et Michel n'ont pas leurs papiers sur eux, seul Patrick bénéficiera de la remise !
L'Alcazar est un palais fortifié construit pendant la période musulmane et modifié ensuite par les rois d'Espagne qui le convertirent en résidence royale.
STYLE MAURESQUE |
Ensuite un petit tour dans la cathédrale juste en face (9 € et 4 € pour les plus âgés). Elle est en travaux avec un vaisseau central qui cache toute perspective, très décevant. Mais nous admirons la "Giralda", ancien minaret (du 12e siècle) de la mosquée reconvertie en cathédrale au moment de la Reconquistada.
Nous traversons ensuite la ville par de nombreuses places, avenues et également des ruelles plus étroites, pour nous rendre à la Place d' Espagne
Nous nous promenons par la suite dans la superbe "Plaza de Espana". Construite pour l'exposition ibero-américaine de 1929, elle offre au regard un très beau palais, une fontaine, des canaux et 48 bancs décorés d'azulejos représentant 48 des 50 provinces d'Espagne.
Vers 15 heures nous déjeunons à la terrasse ombragée et "brumisateurisée" d'un petit établissement. Au menu, un excellent calamar fria.
SÉVILLE |
Nous rentrons au bateau vers 20 h après avoir fait les courses au mercado local ouvert jusqu'à 22 heures. Enfin ce sera une bonne bière au bar du Real Club Nautico (Marc, un cafe con leche) pour clore cette journée.
Vendredi 6 juillet, 8h45, départ pour Ceuta. 75 milles, 16 heures de moteur et une de voile à l'arrivée. Traversée du rail de Gibraltar bien contrôlée car le rail est très fréquenté par de nombreux cargos et porte-containers.
Samedi 7 juillet. Balade dans Ceuta, baignade à la plage, visite d'un château-fort avec douves remplies d'eau de mer par où passent de petites embarcations pour rejoindre l'autre rive de la presqu'île.
Le courant dans les douves provient de la différence de niveau de la mer entre les deux côtés.
Nous sommes au ponton amarrés pour la première fois cette année à la méditerranéenne, soit sur pendille à l'avant du bateau. La population ici est étonnamment très mixte. Les quais sont bruyants avec les bars et les boîtes de nuit.
Et Ceuta by night.
SAMSON ET LES PHILISTINS |
Dimanche 8 juillet. Départ à 10 h pour Motril. Pas un poil de vent, moteur. Nous croisons de nombreux bateaux de commerce allant chercher le rail sortant de Gibraltar.
A 20 h nous nous arrêtons en pleine mer pour une baignade, corde traînant dans l'eau et par groupe de 2 (toujours quelqu'un sur le bateau).
Nous décidons ensuite d'aller mouiller à Almunecar pour y dormir quelques heures. Nous y serons à 4 h du matin lundi.
Lundi 9 juillet. Réveil à 9 h, bain, petit déjeuner et départ à 10 h. Arrivée à 12h30 à Puerto Motril, la ville de Motril étant à quelques kilomètres dans les terres.
Pour commencer, quelques petits bricolages, changement de la lampe de pont, par exemple. Visite de la ville et recherche d'horaires de bus pour aller demain à Granada. Il faudra deux bus, un pour aller à la estacion de Motril ville et de là un autre pour Grenade (20 minutes et 70 minutes). Retour par la playa où nous prenons un bain mais l'eau est sale et le sable est constitué de graviers noirs. La marina est très agréable et bien surveillée. Début septembre doit se dérouler un championnat de "Snipes" et déjà de nombreux équipages de diverses nationalités sont à l'entrainement.
Mardi 10 juillet. Direction Grenade. Notre bus nous fait découvrir des paysages somptueux et l'autoroute surplombe maintenant de profondes vallées. Il y a 11 ans, en 2007, nous étions passés par de petites routes sinueuses au fond des gorges.
LA ROUTE ENTRE MOTRIL ET GRENADE |
Visite de Grenade et montée à pieds (c'est raide) à l'Alhambra. Nous allons pour acheter des tickets visiteurs mais nous apprenons qu'on ne peut les acheter que par internet et une semaine à l'avance. On se contente donc de tourner dans le site.
Il fait une chaleur écrasante et les fontaines pour se rafraîchir sont les bienvenues pour pouvoir continuer notre déambulation dans les vieux quartiers de cette jolie cité.
Pour terminer nous escaladons courageusement les ruelles pentues afin d'avoir une vue globale depuis le "mirador" sur Grenade et l'Alhambra et au loin les neiges éternelles de la Sierra Nevada.
L'ALHAMBRA DE GRENADE VU DU MIRADOR (Crédit Photo : Denis) |
Retour à Motril vers 18 h, bains dans la piscine du yacht club, dommage qu'on ne l'ait pas trouvée hier, puis nous suivons sur un grand écran le match de foot France-Belgique. Pendant ce temps, de l'autre côté du port des Rescue Boats orange ramènent à terre quelques dizaines de migrants récupérés en mer.
Mercredi 11 juillet. 8h30, départ voiles et moteur pour Cartagena. On prévoit 30 heures pour les 150 milles en ligne droite. Le vent forcit toute la journée jusqu'à atteindre force 7. On est plein vent arrière et nous avançons vite à 9/10 nœuds. Nous longeons la Sierra Nevada et ses cimes toujours enneigées.
Jeudi 12 juillet. Le vent a molli en fin de nuit et nous finissons ce trajet sous voiles et moteur vers 13 h. Au final : 175 milles en 29 heures. La nuit fut très belle et étoilée. Des quarts de 2 heures par roulement. Carthagène est une très belle ville avec de nombreuses longues rues piétonnes. Beaucoup de monde aux terrasses des cafés.
Vendredi 13 juillet. Départ à 9 h pour Ibiza. Le vent est de Nord-Est et donc nous tirons des bords de près. Au début grand-voile et génois, le vent monte, on prend un ris. Le vent forcit, on roule le génois et on déroule la trinquette. Nous tirons de longs bords le long de la côte et quelques courts contre-bords pour se réaligner sur la cible. En début de nuit, le vent mollit. On lâche le ris, nous enroulons la trinquette et déroulons le génois.
A 50 MILLES D'IBIZA |
Samedi 14 juillet, 2 heures du matin, vent nul, moteur. A 14 h le vent tourne au Sud, on déroule le génois et avec le moteur on avance à 5,5 nœuds. De nombreux ferries rapides assurent le service inter-îles et continent.
Nous atteignons finalement Sant Antoni de Ibiza à 18 h après un belle navigation.
A 23 h 30, notre nouvel équipier, Andrea, arrive au bateau depuis le Kirghizstan.
Dimanche 15 juillet, 7 h. Marc quitte le bord pour rentrer en Bretagne. Le nouvel équipage (Patrick, Michel et Andrea) prend le bus pour aller visiter la ville d'Ibiza.
Nous n'avons aperçu aucun fêtard lors de notre passage dans la ville Elvissa.
Ci-dessous, "Andromède", un yacht de milliardaire.
La Cathédrale Sainte Lucie domine toute la ville.
SAINTE LUCIE |
IBIZA |
IBIZA |
IBIZA |
Retour à Sant Antoni à 17 h pour voir la finale France Croatie (4 à 2). Nous étions bien seuls pour soutenir les Français. Les Espagnols préféraient les Croates....
Lundi 16 juillet, 13 h. Après un mini coup de vent sur la marina, nous quittons Sant Antoni pour rejoindre la jolie petite Cala Sant Miquel à 15 milles. Nous mouillons sur ancre, après quoi nous pouvons profiter du paysage et faire de longues baignades, relax.
ANDREA EST UN EXCELLENT NAGEUR |
Et Portinaxt de nuit
Mercredi 18 juillet. Bricolage le matin puis baignades. Nous allons à terre vers 17 h pour faire quelques approvisionnements et une petite marche dans le village. A 21 h, nous quittons ce mouillage pour rejoindre Majorque, ça fera une navigation de nuit pour Andrea. Le vent est idéal et les conditions très bonnes, bon plein tribord, le bateau avec un ris avance vite à 8 nœuds.
Un contre-bord et nous voici à 9 h au mouillage devant la marina d'Andraitx. Trip : 61 milles. Baignades et petit déjeuner, puis sieste jusqu'à midi. En début d'après-midi nous sommes amarrés dans la marina. Nous nous renseignons sur les horaires de bus pour aller visiter Palma, demain.
Andraitx, du côté gauche en entrant dans la baie, de vilaines "cages à lapin" en béton gâchent le paysage. Sur l'autre rive, en revanche, de jolies villas donnent un cachet certain à un petit village très soigné.
En soirée, nous profitons de la grande piscine du Yacht Club.
PALMA, C'EST AUSSI UN GRAND PORT |
C'est une grande ville grouillante avec beaucoup de boutiques internationales et luxueuses et aussi beaucoup de vendeurs à la sauvette de camelotes en tout genre. Quelques mendiants et éclopés de la vie, aussi.
RUELLES ETROITES AUX NOMBREUX ORIELS |
Visite de la superbe cathédrale.
Visite du Palais Royal.
LE PALAIS ROYAL |
Déambulation dans les rues étroites et quelques grandes avenues (Av Born). Beaucoup de places ombragées et beaucoup de terrasses de café restaurant. Place Espana, Place Major, etc.
Nous continuons de nous baguenauder dans cette ville intéressante.
Mais la plus belle vue reste celle de la Cathédrale et du Palais Royal : ci-dessous.
Samedi 21 juillet. Bord de près venté sur une mer "cabossée" le long de la superbe côte Nord de Majorque. Une petite incursion dans Puerto Soller.
Sortant de Puerto Soller, nous longeons des falaises abruptes aux reflets dorés par le soleil de cette fin d'après-midi.
Enfin, 5 milles plus à l'Est, nous mouillons à 20 heures dans une minuscule crique nommée "Torrente de Pareis" car de l'autre côté de la petite plage et derrière les falaises coule en effet un torrent le long d'une autre plage de sable, mais ne donnant pas sur la mer. C'est difficile à expliquer, il faut bien regarder les photos.
En fait, Torrente de Pareis n'est qu'une partie de Cala Sa Calobra. Nous ne le devinons pas depuis le bateau mais non loin de nous, de l'autre côté de cette cala, il y a un petit village touristique accessible par une route en lacets, avec deux ou trois hôtels et restaurants. Nous, au mouillage, sommes seulement quatre voiliers. Et nous décidons finalement de passer la nuit ici.
22 Juillet, au matin, nous comprenons mieux la géographie des lieux. En effet hier soir nous sommes arrivés à la nuit tombante et dans l'ombre des falaises de la Transmontana. Nous apercevons de l'autre côté la Sa Calobra, en effet, quelques constructions bien intégrées dans le décor. (photo ci-dessous en haut à droite). Et sur la photo en bas à gauche, il est difficile d'imaginer qu'il y a derrière la minuscule plage au centre, une vaste plage bordée par un torrent au pied des falaises. Nous la découvrirons dans quelques jours quand nous reviendrons ici en voiture.
CALA SA CALOBRA & TORRENTE DE PAREIS |
Au nord, le ciel est sombre, 15h30, nous enroulons le cap Formentor et nous entendons l'orage qui commence à gronder. Les nuages plus sombres deviennent menaçants et de nombreux éclairs tombent sur la crête Nord de la baie de Pollença.
LE CAP FORMENTOR FERME LA BAIE DE POLLENÇA |
Tout-à-coup, nous apercevons un rougeoiement comme un soleil qui se couche sur l'océan au sommet d'un massif. Le temps d'attraper les jumelles, le rougeoiement a triplé et c'est un incendie provoqué par des éclairs qui ont mis le feu à la forêt.
L'ORAGE N'EST PAS LOIN |
A peine le temps de regarder, une pluie diluvienne s'abat sur nous. On affale les voiles en vitesse, bien nous en prend car une rafale à plus de 60 nœuds nous malmène sérieusement pendant plusieurs longues minutes. Le bateau à sec de toile gîte à 45 degrés. On ne voit plus rien, la mer est blanche, la visibilité réduite à 15 mètres et nous avons du mal à ouvrir les yeux tant la pluie est violente et les gouttes très grosses, comme si nous étions sous une cascade. Le cockpit a du mal à évacuer l'eau et nous voyons mal le compas et l'écran, on ne sait plus très bien quelle direction prendre car nous ne savons plus où est le Nord et nous sommes assez près du dernier cap à passer pour rejoindre Alcudia. Le vent restera calé sur 30 nœuds pendant 30 minutes.
Heureusement, la visibilité va revenir au bout de 10 minutes et nous voyons non loin de nous un bateau britannique qui est perdu et nous demande la route à suivre, il nous suivra jusqu'au port.
COMPLÈTEMENT PAUMÉ LE BRITISH |
Finalement, le soleil revient et nous mettrons peu de temps à tout sécher. Et c'est par un très beau temps que nous entrons dans la marina d'Alcudia. L'orage a été violent à terre aussi et les gens nous demandent comment c'était en mer.
SÉQUENCE SÉCHAGE |
AU FOND, PUERTO ALCUDIA |
Nous sommes amarrés au Puerto Alcudia vers 18 heures. La ville Alcudia est, comme toujours, à quelques kilomètres dans les terres. Ici, c'est très animé, beaucoup de vacanciers, des restaurants, des boutiques, des vendeurs de rues, etc. Le soir, Andrea nous invite à déguster un "Chateaubriand" au restaurant. Merci Andréa, c'était trop bon.
Lundi 23 juillet. Journée quartier libre. On a réservé une voiture pour demain (35 € jour) afin d'aller visiter l'île et surtout la Transmontana qui est, parait-il, superbe. Andrea décolle de l'aéroport de Palma à 16 h. Il fait chaud l'après-midi et on ne peut pas faire grand chose. On a peu bricolé en soirée et puis nous sommes allés déguster une Paella...pour touristes, bien décevante. Une platée de riz et peu de fruits de mer. On leur a signifié notre mécontentement, ils n'ont pas aimé.
Route des crêtes et des cols, la Transmontana est une superbe chaîne montagneuse dont le plus haut sommet, le Puig Major, atteint 1 445 m et dont plus de 8 sommets dépassent les 1 000 m. Elle a été déclarée Patrimoine mondial par l'Unesco en 2011. Premier arrêt au monastère de Lluc dans le village d'Escorca (5 € avec parking).
La visite terminée, nous descendons par une petite route étroite et en lacets à travers de magnifiques paysages jusqu'à Cala Sa Calobra où de majestueuses falaises dorées plongent dans les eaux turquoises.
Nous atteignons le parking à 14 heures. Il y a beaucoup de monde car ce "spot" est incontournable. Pour se rendre sur la plage de Torrente de Pareis il faut marcher quelques centaines de mètres sur un chemin qui comporte également deux tunnels étroits, où deux personnes peuvent tout juste se croiser mais heureusement éclairés. Le Torrent Pareis peut aussi être parcouru à pieds sur quelques kilomètres depuis l'abbaye de Lluc, mais uniquement par de bons marcheurs bien équipés et entraînés. Ne pas s'y aventurer par temps de pluie car alors il faudra nager...
Nous n'avions pas vu lors de notre passage en bateau, il y a trois jours, à quoi ressemble cette curieuse plage coincée de l'autre côté de la crique derrière l'étranglement des falaises. La mer ne pénètre pas dans ce goulet mais un cours d'eau, le fameux Torrente Pareis, longe la plage interne et les falaises. C'est un spectacle très étonnant, et très beau aussi. A la sortie du tunnel j'ai pris la photo ci-dessous pour une meilleure compréhension du lieu.
Avant de remonter vers les sommets nous marquons une pause sandwich. Puis ce sera une visite de Puerto Soller où nous étions juste passés pendant quelques minutes l'autre jour en bateau. Là aussi le tourisme tourne à plein régime, la plage est bondée, les terrasses des cafés aussi, la marina est assez grande et les fameux tramway en bois permettent de longer cette jolie baie puis pénètrent assez loin dans l'arrière pays.
Puerto Soller est une ville qui monte sur une colline et pour la voir dans sa globalité nous escaladons des rues pentues jusqu'au sommet. Un peu chaud quand même sous ce cagnard mais ça vaut le coup car la vue est magnifique aussi bien sur la mer vers l'extérieur que plongeant sur la baie et le port(photo en haut à droite). Nous reprenons ensuite la voiture, remontons la route en lacets qui permet une vue aérienne globale sur Puerto Soller
PUERTO SOLLER |
Nous choisissons de rentrer vers Alcudia plus rapidement par la voie express centrale de Majorque. Excellente initiative car cela nous laisse du temps pour aller admirer les paysages de la pointe sud de la baie de Pollença. Nous retrouvons même l'endroit exact où nous avions passé des vacances familiales en août 1964 : Mal Pas - Bon Aire. Malheureusement pour les souvenirs, une partie du site a disparu sous une marina.
EN HAUT A DROITE, MAL PAS - BON AIRE |
Mercredi 25 juillet. A midi, départ sous voiles pour MINORQUE. Mais à 16 h 30, plus de vent, moteur, il nous reste 19 milles à parcourir. Nous arrivons dans la soirée à Ciudadella de Menorca, accueillis par une attaque de moustiques. Un superbe grand voilier rouge est déjà au mouillage. Pour notre part, nous allons tourner longtemps dans cette petite crique avant de choisir où jeter l'ancre par 15 mètres de fond. Nous avons heureusement 50 mètres de chaîne.
A DROITE LE PHARE DE CAVALLERIA |
Petite navigation sans problèmes. La côte est plus plate qu'à Majorque et moins belle aussi. De nombreuses calas et deux ou trois phares jalonnent le parcours. Nous arrivons dans la baie de Fornells dans laquelle on pénètre par un goulet étroit. Nous mouillons au milieu de nombreux autres voiliers pratiquement face au village. Non loin de nous, une jolie naïade pratique le "paddle" avec grâce et élégance.
LE CHARMANT VILLAGE DE FORNELLS |
Nous allons bientôt à terre visiter le village. C'est pour nous un véritable coup de cœur.
PLAÇA PEDRO CARDONA |
Samedi 28 juillet. Nous partons le matin pour Mahon où nous arrivons à 16 heures. C'est notre dernière étape espagnole avant la Sardaigne. Juste pour l'anecdote: le mot français "mayonnaise" vient de Mahon.
NOUS QUITTONS LA BAIE DE FORNELLS |
MAHON VU DEPUIS LA CÔTE EN FACE |
En fin d'après-midi, vers 18 heures, Michel va s'atteler au nettoyage des "boudins". Les pare-battages ont en effet grand besoin de retrouver leur blancheur. Un peu plus loin sur le même ponton un jeune australien fait de même avec ceux de son catamaran.
L'intérêt d'être parqué loin du port, c'est le calme, l'absence de bruits et la petite île à côté de nous est belle de jour comme de nuit.
ILLA DEL REI , DE JOUR ... |
ET DE NUIT. |
QUELQUES PLANS DE MAHON |
30 Juillet 2018, il est presque 10h 30 lorsque nous larguons les amarres. Direction Alghero en Sardaigne. 190 milles à parcourir. Nous disposons de 40 heures pour réviser notre Italien.
NOUS LAISSONS MAHON DERRIÈRE NOUS |
Il y a un peu de vent, ce qui permet de profiter des plaisirs de barrer.
Vers 23 heures, c'est la Lune qui nous offrira un beau spectacle
31 Juillet 2018, il est presque minuit lorsque nous arrivons dans la baie de Porto Conte juste un peu à l'Ouest d'Alghero.
PARCOURS MAHON > ALGHERO |
1er août, nous sommes ancrés près d'une falaise dorée par le soleil levant.
Cette grande baie est magnifique
L'après-midi de ce 1er août, nous allons à terre avec l'annexe et les rames (sans le moteur). Nous visitons le petit village très bien intégré dans son environnement. Les habitations sont pratiquement invisibles. Au milieu de la plage il y a un complexe plagiste, piscine, bar restaurant, jeux etc. Curieusement à l'est de la plage un grand ensemble hôtelier est complètement à l'abandon. En descendant du village nous remarquons que le bateau semble s'être éloigné. Le vent de terre a forci. Nous pressons le pas pour embarquer dans l'annexe, mais allez donc rattraper un voilier qui dérive vite vers le large avec des rames. Un zodiac puissant vient à notre secours et nous dépose sur le pont du bateau. Au minimum Kay Oti a dérivé de un mille. Nous avions pourtant mis beaucoup de chaîne comme à notre habitude. Chez nous, on appelle cela le "syndrome Rêve d'Iroise". Une bonne leçon à retenir.
2, 3 et 4 Août 2018 , trois nouveaux participants à la croisière rejoignent le bord. Danielle arrivée en ferry et Pierre et Paulyne en avion. Nous passons ces trois jours à visiter Alghero et ses nombreuses ruelles étroites éclairées par de curieux lampions constitués de petites roues de bicyclette comme base et de tissus. Beaucoup de monde et d'animation dans le centre historique contigu au port.
ALGHERO, LE PORT |
ALGHERO |
5 Août, hier soir nous sommes revenus ancrer le bateau dans cette magnifique baie de Porto Conte pour en faire profiter les trois nouveaux équipiers. Nous sommes montés dans le village pour déguster au restaurant, non pas des pâtes mais ce qui semble être la spécialité par ici, à savoir une "Zuppa di Cozze", des moules, tomates, huile d'olive, blanc de poireaux hachés, ail écrasé, safran, coriandre et vin blanc sec. Un vrai délice.
Ce matin Michel et Pierre décident de monter au Capo Caccia. La vue de là-haut doit être très belle et ils espèrent pouvoir aller visiter la grotte en contrebas de l'autre côté de ce cap qui culmine à 168 mètres. Arrivés en haut l'accès au phare est interdit par une zone militaire. Quant à la descente vers la Grotta di Nettuno, les 600 marches à descendre puis à remonter et un tarif de visite prohibitif auront vite fait de calmer leurs ardeurs. De toutes façons le bateau passera par là cet après-midi.
MONTÉE VERS LE SOMMET DU CAPO CACCIA ET LES 600 MARCHES VERS LA GROTTE |
LA VUE SUR PORTO CONTE DEPUIS LE CAPO CACCIA |
En début d'après-midi nous quittons notre mouillage pour rejoindre notre prochaine escale à CastelSardo. Nous contournons le cap ci-dessus et allons longer de très près les falaises pour apercevoir la fameuse grotte de Neptune. Spectacle inoubliable.
PAULYNE & DANIELLE |
A la suite de quoi nous poursuivons notre parcours en tirant des bords vers le Nord. Un beau coucher de soleil peu avant 21 heures nous permet de faire quelques photos.
MICHEL & PIERRE |
Le temps est orageux ce qui nous oblige à nous écarter des foyers en tirant vers l'Ouest et le large. Nous arriverons finalement à CastelSardo à 4 heures du matin, le 6 août.
TRAJET DE PORTO CONTE A CASTELSARDO (5 JUIN - 6 JUIN) |
6 Août 2018, nous montons par des ruelles étroites et pentues (c'est dur) au château, Castello dei Doria, qui domine la cité historique faite de maisons basses et colorées et le golfe d'Asinara. Au Nord on aperçoit la Corse. Dans l'enceinte du château nous visitons le musée, Museo dell'Intreccio dédié aux objets artisanaux tressés. D'ailleurs, dans les ruelles des femmes tissent des paniers de palmier nain.
EN HAUT A GAUCHE LE CHÂTEAU DE CASTELSARDO |
LA VUE D'EN HAUT |
RUELLES ÉTROITES ET ARTISANAT |
A la descente de la vieille ville, nous allons prendre un bain à la plage.
La nuit, le château est éclairé :
7 Août 2018, nous allons maintenant pendant les quelques jours qui suivent contourner la Sardaigne par le Nord et longer la côte Est pour rejoindre Cagliari tout au Sud.
NOUS QUITTONS CASTELSARDO, PAULYNE À LA BARRE |
En soirée nous mouillons l'ancre au milieu d'une baie des îles Maddalena.
8 Août 2018, aujourd'hui nous allons descendre doucement au milieu de toutes ces îles.
Nous passons le long du port de la ville Maddalena.
LE SUD DE MADDALENA |
LA VILLE MADDALENA ET SON PORT |
Ce soir, nous décidons de passer la nuit au mouillage dans une crique de l'île Caprera, plus ou moins interdite pour cause de zone Réserve Maritime, mais personne ne viendra nous importuner.
9 Août, le longe-côte continue toujours au moteur car le vent est définitivement absent. Les yachts sont de plus en plus luxueux.
Nous passons devant Porto Cervo et nous apercevons les bateaux des milliardaires. Ce ne sont plus des yachts mais plutôt des petits paquebots.
PORTO CERVO ET AU CENTRE, LES YACHTS. |
Le vent s'est rétabli et nous poursuivons sous voiles notre déambulation à travers les dernières îles de l'archipel des Maddalena.
BIEN CONCENTRÉE |
La côte est toujours aussi belle de ce côté-ci de la Sardaigne.
En fin d'après-midi nous irons mouiller l'ancre du côté de la Caletta.
10 Août, Le temps est légèrement orageux le long de la côte que nous continuons de descendre. Ce soir, arrêt à Arbatax. D'ici tous les matins, tôt, un petit train touristique vous emmène pour la journée entière parcourir les vallées du parc domanial du golfe dei Orosei.
13 Août, Nous atteignons Cagliari en début de soirée. Nous sommes dans la marina Sant'Elmo. Un nouvel équipier en provenance direct de Quimper doit arriver tard ce soir. Il apporte avec lui les pièces de rechange des fémelots de l' hydro-générateur.
CAGLIARI |
14 Août, Nous nous promenons dans Cagliari. Attention, ça monte.
Non loin de Cagliari, au Sud-Ouest, un site archéologique à visiter absolument. Il s'agit des ruines antiques de Pula.
15 Août 2018, Michel, Pierre et Paulyne s'envolent pour la France. Kay-Oti continuera son périple vers la Sicile, les Îles Éoliennes, Malte et hivernera à Monastir.
Mais ça, c'était après.