15 MAI 2016 début de la phase 3
LE RETOUR de la GUADELOUPE A BENODET
Dimanche 15 mai 2016.
L'équipage, composé de Patrick, Michel et Pierre L, s'envole d'Orly sur
Air Caraïbes pour la Guadeloupe. Excellente compagnie aérienne qu'Air
Caraibes : personnel très agréable, souriant et serviable, Ty-Punch à
l'apéritif et repas servi avec des couverts inox et vous est offert un
sachet ("le kit du bien-vivre à bord") contenant les fameuses petites
chaussettes jaunes ("bouillottes individuelles") , un masque pour les
yeux ("lunettes aviateur design 100% anti UV") et des écouteurs
("système audio stéréo pour oreilles ambidextres"). Atterrissage à
Pointe-à-Pitre à 13 h 30. A 14 h 30, arrivée sur le port où le bateau
est retrouvé en bon état (bon état relatif car l'un des capots de pont a
été fracturé par une personne pas tout à fait saine d'esprit qui se
promène sur l'île en s'en prenant aux bateaux). Heureusement, rien n'a
été volé.
Lundi 16 mai.
Le temps est lourd, beaucoup de chaleur entrecoupée de violentes
averses tropicales et nous transpirons abondamment. Nous passons une
partie de la journée à nous occuper des voiles. Il nous faut 2 bonnes
heures à 3 rien que pour installer la grand voile et ses lattes. Nous
sommes vent arrière sous le vent du ponton pour que les alizés nous en
écartent mais l'inconvénient est que la pluie pénètre dans le bateau
par les panneaux de pont et la descente si nous ne les fermons pas très
vite.
Mardi 17 mai.
A 9 heures, le bateau est sorti de l'eau. Nous sommes étonnés par la
quantité de mollusques, berniques et algues collées sur la coque en
trois mois car le dernier carénage date de novembre. Nous allons le
nettoyer et faire les réparations nécessitant sa mise hors d'eau (une
vanne à changer).
Mercredi 18 mai. Remise à l'eau de Kay-Oti à 14 heures. Nous avons terminé le carénage et la peinture antifouling. Le bateau était très sale, la couche de saletés composée de berniques, autres mollusques, algues faisait 5cm de longueur et il a fallu tout gratter à la spatule avant de laver la coque au karcher. Gros travail effectué par une chaleur de 30, 31 degrés.
Nous n'avons pas réussi à réparer la vanne d'un lavabo, cette réparation devra être faite au retour en Bretagne par un chantier qui attaquera directement le passe-coque de la vanne par l'extérieur. En attendant, nous avons trouvé une solution provisoire pour l'évacuation de ce lavabo.
Jeudi 19 mai. Un artisan muni d'un morceau de Plexiglass se propose de réparer le panneau de pont avant vandalisé. Nous, de notre côté n'avons pas chômé : branchement d'un nouveau contacteur batterie moteur, plomberie et tuyauterie pour installer un nouveau circuit d'alimentation du désalinisateur et un autre de nettoyage en boucle du circuit d'eau de mer. Et à la fraîche vers 18 heures, réinstallation de la girouette et de l'antenne VHF par Patrick en tête de mât.
Vendredi 20 mai. En
attendant l'artisan qui doit nous ramener le capot du hublot avant,
nous peaufinons les derniers bricolages. Ce matin l'hydraulicien est
passé voir le vérin du pataras mais il ne pourra pas le réparer. Pierre a
réservé une voiture de location pour demain. Nous ferons le tour de
Basse Terre et en profiterons pour faire des courses de non-périssables
pour un mois, de quoi tenir jusqu'aux Açores, car nous savons
d'expérience que ce n'est ni aux Antilles nord ni aux BVI (British
Virgin Islands) que nous trouverons ce que nous aimons.
Finalement cet artisan aussi s'est montré incapable de réparer le capot de pont avant. En fin d'après-midi nous avons donc entrepris une intervention qui devrait nous permettre de rallier la Bretagne en toute sécurité. Cette intervention permettant d'assurer l'intégrité de ce capot. Mais nous ne pourrons plus l'ouvrir. Photos ci-dessous : capot brisé à gauche et réparation provisoire à droite.
Samedi 21 mai. Avec notre superbe Dacia nous quittons la marina pour aller faire un petit tour de Basse Terre. A 9h30 nous sommes à la cascade des écrevisses par la route des mamelles (D23) tout près du col du même nom à une altitude de 615 mètres.
A 10h un point de vue magnifique à Morne à Louis. Tout en haut
se trouve un ensemble d'antennes et relais téléphoniques qui gâchent un
peu le paysage. Mais la vue sur la réserve Cousteau et l'île de Pigeon
vaut vraiment ce déplacement. Plusieurs voiliers sont au mouillage près
de la pointe de Malendure. Puis nous passons par Pointe Noire pour aller
rejoindre un chemin de randonnée escarpé le long de la côte : la "trace
du petit malendure" d'où nous apercevons de plus près que précédemment au
col, l'ilet goyave ou de pigeon et les nombreux bateaux de plongée dans
la réserve Cousteau. Après une heure de marche, nous retournons au point
de départ nous baigner à la plage où l'eau est très claire et chaude.
Là aussi de nombreux voiliers sont au mouillage. Nous reprenons notre véhicule
pour rejoindre Deshaies, au nord ouest de Basse terre et allons déjeuner
chez cette bonne vieille Lélette. Restaurant sur la plage et vue sur le
port. Très bon repas créole avec "poulet boucané". Après une marche à
pieds digestive dans le village nous retournons vers Pointe à Pitre par
la route côtière nord en passant devant plusieurs plages dont la
magnifique plage "grande anse".
Ensuite de 17 h à 20 h 30 ce sera la corvée des courses et le transbordement sur le bateau. Soirée rangement, dîner et dodo.
Dimanche 22 mai. Nous quittons la marina de Pointe-à-Pitre. Nous descendons par le sud pour contourner Basse Terre et remonter jusqu'à la baie de Malendure sur la côte sous le vent pour mouiller l'ancre et passer la nuit. Baignades et dîner. Une première journée de mer très agréable.
Lundi 23 mai. Nous quittons le mouillage pour rejoindre Montserrat (prononcer Monte Strate)(territoire autonome rattaché à la couronne britannique). 53 miles nautiques, vent faible au départ puis soutenu F5/F6 travers et 3/4 arrière, 7 heures de navigation. Nous arrivons à Little Bay qui est la porte d'entrée de cette île par la mer vers 17 h. Six voiliers sont au mouillage, 4 américains sur des monocoques et 2 français, un monocoque, le nôtre, et un catamaran. Dans l'anse, le vent est assez fort en descendant des montagnes, les bateaux vont dans tous les sens. Cette nuit, deux d'entre eux ont dérapé loin derrière nous mais sans conséquence pour les autres.
Mardi 24 mai. Après les démarches d'entrée toujours un peu laborieuses comme souvent dans les îles exotiques, nous avons loué pour deux journées les services d'un taxi. (250 ECD pour les 2 jours) D'abord aller dans une banque retirer des dollars caraïbes ECD (Est Caribean Dollars), 3 ECD pour 1 €. Puis, la chaleur aidant, nous sommes allés nous désaltérer. Vers la fin de la matinée, nous décidons de visiter l'observatoire volcanique de Montserrat, visite d'une heure avec projection des différentes éruptions à répétition de 1996 à 2010 et les répercussions sur l'île et sa population qui est passée de 11 000 habitants à 4 500. Une grande partie s'est expatriée vers la Grande Bretagne, les Etats-Unis et le Canada.
Toujours en minibus, nous allons vers le Sud et plus précisément vers Plymouth pour voir de visu les dommages causés par le volcan : ville abandonnée et partiellement ensevelie sous la lave, maisons détruites, routes reprises par la nature. Et pourquoi ne reprendrait-elle pas ses droits, après tout ?
En gros, la moitié sud de l'île est interdite sauf pour la société qui exploite les coulées de lave. Une noria de camions circule avec leurs chargements de graviers, de sable et autres, le tout soustrait dans les carrières créées par les éruptions. Les granulats sont exportés par bateaux vers les îles environnantes et même jusqu'à Trinitad pourtant distante de plusieurs centaines de milles. Le chargement se fait par la jetée, restée intacte, de Plymouth, la ville fantôme, les mardi et vendredi.
A midi, déjeuner typique local, nourriture simple, bonne et accueil agréable, 8 € par personne avec une bière Carib. Notre chauffeur est notre invité.
Retour vers 16 heures au voilier. Le moteur Honda de l'annexe rends l'âme, il avait faim d'huile et son piston n'a pas apprécié. Baignade sous le soleil et dans une eau très agréable, puis lecture, sieste et voilà déjà le moment du ty punch et du dîner.
Mercredi 25 mai. A 10 heures, Charles, notre chauffeur, nous attend sur le quai après la douane. Le second moteur (Nissan) de notre annexe n'a pas voulu démarrer et nous avons rejoint le quai à la rame contre le vent. Ce n'est pas évident et il faut faire attention de ne pas se faire déporter vers le large.
Aujourd'hui, les routes sont plus défoncées que celles d'hier et extrêmement pentues. Le minibus réussit quand même à nous monter au sommet de "Silver Hill" d'où, malgré les antennes en tous genres que l'on trouve toujours aux sommets, nous avons une belle vue aérienne sur l'ensemble de l'île. Nous voyons très bien le nouvel aéroport et sa piste située maintenant au milieu de l'île dans l'axe des vents dominants (les alizés). On voit parfaitement le volcan toujours en activité et ses fumerolles soufrées (ici aussi, le volcan se nomme Soufrière). On voit parfaitement toute la zone détruite par la coulée de lave et les hectares de terrain gagnés sur la mer (voir photo). Le chauffeur nous conduit à la limite de la zone interdite par des routes étroites, pentues et complètement défoncées. Tout près se situe le "Jack Boy Hill", un espace touristique d'observation du volcan et de la coulée de lave (la photo où nous sommes tous les trois sur un balcon en bois). Retour par un nouveau petit restau local où nous déjeunons tous les quatre pour 6 € chacun y compris la bière Carib.
Retour au bateau vers 15 h, baignade, soirée tranquille, coucher à 9 heures (il fait nuit très tôt ici...et jour aussi).
Jeudi 26 mai. Nous quittons l'île de Montserrat à 10 heures pour 40 miles de traversée vers Nevis, 93 km2, la plus petite île de la fédération qu'elle forme avec Saint-Christophe (St Kitts).
Le vent est travers force 3, la mer est plate et le voilier glisse à 7,5 nœuds. Passage près de l'île de Redonda, îlots escarpé haut de 100 m environ où vivent, parait-il, des moutons. Un arbuste est visible aux jumelles ainsi que quelques sentiers. L'île est difficile d'accès et nous restons perplexes quant à la possibilité d'y stationner une vie animale.A mi- trajet, le volcan de Nevis se découvre complètement et nous en profitons pour immortaliser ce moment.
A 15 h 15, nous ancrons dans la baie Clifton devant Charlestown par fond de 5 mètres recouvert d'herbes. Après-midi repos : baignade, sieste, lecture et bricolage. Il faut bien nous occuper du second moteur en panne, il est démonté pour trouver la raison de la perte d'essence qui nous empêche de le démarrer. Démontage du capot, du réservoir, des tuyaux d'arrivée d'essence : tout semble en état mais la fuite persiste. Il ne nous reste que le démontage intégral du carburateur : en fait le flotteur était coincé. Réparé et remonté, nous pouvons prendre notre ty punch satisfaits et heureux, la rame c'est bien mais le moteur c'est mieux. Sans annexe motorisée, le reste de la croisière était compromis.
Vendredi 27 mai. Nous nous rendons à Charlestown en annexe où Patrick exécute les formalités d'usage : passage dans les trois bureaux alignés les uns à côté des autres : immigration, douanes et port. Le personnel est aimable et efficace.
Il est 10 h 30, nous commençons la découverte de Charlestown : un centre administratif, la zone de transit maritime pour le trajet passagers, une promenade côtière agrémentée de multiple drapeaux nationaux. Une fois le centre passé, la végétation prend le dessus dans les jardins de maisons en ruines. L'ensemble est assez délabré, voire à l'abandon, même sur le front de mer où d'anciens luxueux hôtels sont complètement décrépis, les tennis recouverts de feuillages et mauvaises herbes. La prospérité liée aux retraités anglo-saxons semble s'être émoussée avec le temps. Retour vers le centre avec les visites de nombreuses églises de toutes confessions, baptistes, nouvel évangile, anglicanes, catholiques, septième jour etc... Tout est délabré dans cette île, à part un très beau et cher "resort" et son magnifique golf, à 2 km au nord. La population n'est pas très nonchalante comme indiqué dans le guide, au contraire elle est assez speed et peu communicante. Les voitures types 4X4 pullulent. La route en retrait de la côte est bordée de cases traditionnelles, délabrées pour la plupart, les eaux usées s'écoulent dans les fossés. Le centre correspond à une aire de 250 m de diamètre : une place, des banques, quelques commerces vieillissants, cela ne nous donne pas envie d'y rester déjeuner. Nous allons quand même faire tourner l'économie locale en nous désaltérant dans un bar.
Retour à bord à 12 h 30 pour le déjeuner.
L'après-midi, Michel prépare le contenu du blog pendant que le reste de l'équipage fait la sieste. Puis descente à terre pour transférer les éléments du blog. Zut, la batterie de l'ordinateur est trop faible, le reste se fera demain à St-Kitts. Le point important : le moteur "Nissan" tourne comme une horloge !
Samedi 28 mai. A la levée de l'ancre, un bout est pris dans celle-ci. Avec l'annexe, nous avons réussi à débrouiller le paquet. Départ pour St-Kitts à 9 h 40 : 11 miles, vent de travers, nous allons sous génois seul à une allure de sénateurs.(mais sans la rémunération)
Arrivée à 12 h 15 : premier passage pour visualiser la configuration de la marina, sortie et préparation des amarres, amarrage sans problème en marche arrière.
Nous retrouvons un voilier américain déjà vu à Montserrat. Avant même de nous souhaiter la bienvenue, le capitaine du port nous demande sèchement de bien vouloir mettre le drapeau de St Kitts dans le bon sens : le vert en haut et le rouge en bas! Mais notre drapeau étant cousu à l'envers, la ralingue du mauvais côté, nous n'arriverons jamais à mettre la diagonale noire dans le bon sens.
LE DRAPEAU NATIONAL DE ST KITTS, ICI DANS LE BON SENS.
L'après-midi, nous allons dans un bar pour la mise à jour du blog.
Patrick va au port pour l'inscription à la marina : celle ci est proche du centre ville et des commodités. Les sanitaires sont vieillissants et moyennement entretenus. Le tarif journalier est de trente euros.
Deux heures pour découvrir Basseterre : au premier plan une extension portuaire pour les paquebots, des commerces divers : restaurants, bar, produits de luxe.
La ville, elle-même, est composée de rues perpendiculaires où les voitures sont légion. Elle est plus avenante que Charlestown à Nevis. Les rues sont plus propres, les commerces plus vivants et la population plus active. Nous apprécions les maisons traditionnelles, les nombreuses églises, le parc de l'indépendance et sa végétation agréable. Ce samedi est soirée football et nous sommes surpris par l'importance du complexe sportif.
Le 29 mai : Sunday closed
le matin chacun vaque à ses occupations ;
l'après-midi : visite de Basseterre ;
c'est dimanche et la ville est déserte, la circulation est absente et nous apprécions cette quiétude pour déambuler dans les rues et visiter les édifices religieux. L'église anglicane « St Georges church », monument en pierre austère est imposant dans son parc au gazon moelleux et aux pierres tombales éparses ; dans les rues adjacentes, de belles maisons et immeubles traditionnels gardent la mémoire d'une richesse passée. Nous retournons au complexe sportif et Patrick nous explique les subtilités du jeu de Cricket, sport roi des Antilles ex Anglaises.
Impossible de trouver un bar , nous nous déplaçons vers le bord de mer, au terminal passagers des ferries. Beaucoup d'obèses dans ces pays, gros bides pour les hommes et grosses fesses pour les femmes. Des petites échoppes multicolores en bois peint sont ouvertes et grâce à dieu nous voici sauvés de la déshydratation.
Sur la place, nous sommes intrigués par un groupe de musicien : « chouette , de la musique locale » en fait, ce n'est qu'un prédicateur qui s'égosille en montant le ton crescendo, accompagné de quatre choristes se tenant les mains. La promenade sur le front de mer nous éloigne du centre et nous montre la décrépitude péri-urbaine: égouts défaillants et rejets directs à la mer, maisons abandonnées.
Sur la pointe au nord /ouest, un hôtel est envahi par la végétation et la piscine remplie de gravois. Le tourisme semble peu présent. Mais nous sommes hors saison.
Le 30 mai Visite de l’île en minibus
RDV à 10 H 00 avec le taximan au terminal ferries.
Nous négocions la visite de l’île pour 200 dollars caraïbe soit 65€ ;
le parcours prévu est d'effectuer le tour de St Kitts sans la péninsule sud.
La route suit la côte où alternent des villages résidences et d'autres plus pauvres mais plus vivants.
Nous visitons Romney Manor, une ancienne usine à sucre datant de 1620. Les différents bâtiments : entrepôts, cheminée, moulin, aqueduc, roue à aube démontrent l'évolution des techniques dans le temps. Le raffinage du sucre et l'élaboration du rhum furent arrêtés en 2005. Dans les champs, la canne à sucre n'est plus coupée et subsiste en l'état. (Plus personne ne souhaite faire le travail des esclaves).
Sur le haut de la propriété, un écomusée nommé "Caribelle batik" nous permet de visiter un jardin botanique soigné et plein de charme, la diversité des arbres est importante ; un arbre séculaire (un Saman) trône avec un tronc et une envergure gigantesque. Dans le manoir, l'artisanat local est mis en valeur, en particulier des peintures sur tissu faites en partie sur place.
Après plusieurs kilomètres vers le nord nous obliquons vers Brimsmore Hill et la forteresse St Georges édifiée en 1690 par les Anglais et consolidée par la suite suivant les incursions françaises..
45 minutes de découverte : informations sur la vie quotidienne des militaires, officiers ou non, esclaves et métis.L'architecture militaire se plie au terrain : bastions sur les pointes, casemates dans les vallons, citadelle au sommet avec ses réserves d'eau de 750 000 gallons et la poudrière qui a explosé deux fois suite à des orages.
La fin de la visite côtière bien que jolie ne présente que peu d'intérêt touristique. A noter toutefois une bonne initiative du gouvernement : une grande université qui semble attirer beaucoup d'étudiants étrangers des USA du Canada et d'Afrique. Enseignements plutôt accès sur le médical : médecine, infirmières, dentistes, vétérinaires.
Retour à Basseterre pour 13 heures et déjeuner dans un restaurant asiatique. Ici le commerce est souvent tenu par des Chinois.
Mardi 31 mai 2016, nous quittons Basseterre de St Kitts pour rejoindre Virgin Gorda aux BVI, 120 milles au nord-ouest.
Mercredi 1er juin 2016. Arrivée à Virgin Gorda vers 9 heures après 20 heures de navigation et 140 miles au compteur.
Jeudi 2 juin 2016, Virgin Gorda est très connue pour ses formations géologiques. Ce sont des rochers arrondis de granit d'origine volcanique disséminés le long de la plage. Ces amoncellements spectaculaires de roches grises délimitent de ravissantes piscines naturelles aux eaux émeraudes tapissées de sable blanc et ombragées de palmiers. Lever vers 6h30 et départ à 8h00 pour aller prendre une bouée
au Baths. Le site est facilement repérable grâce aux énormes blocs
de granit qui composent la presqu'île.
Nous nous déplaçons de 1 mille au moteur et nous retrouvons en majorité des catamarans de location (moorings) ou des charters. Le site est exceptionnel par sa beauté, ses couleurs, et l'eau turquoise; c'est un plaisir pour les yeux.
Le lieu classé «Parc national» est un des sites les plus remarquables des îles vierges et aussi le plus fréquenté. Il est interdit d'atteindre le rivage en annexe et nous devons l'amarrer à une bouée située à 20 mètres du bord et finir à la nage avec un sac étanche pour garder au sec nos appareils photos et vêtements. Une randonnée fléchée se fait dans un labyrinthe naturel où alternent petites piscines d'émeraude et sable blanc.
Le sentier est un peu acrobatique mais à ne rater pour rien au monde.
L'équipage est ravi et satisfait par la découverte et la particularité de «Devil Park», prises de photos multiples, baignades. La promenade dure 2h00 environ.
Pour la taxe de mouillage prévue (1.50USD par pied de longueur), en fait personne ne nous a rien demandé..... mais c'était peut-être déjà encaissé dans les frais de port anormalement élevés.
Retour au mouillage à Yacht Harbour vers 17h00.
BONUS : CHERCHEZ LE COLT
Vendredi 3 juin 2016, de Virgin-Gorda à Soper's Hole ( Tortola). 18 milles
Départ à 9h00 et arrivée à 12 h30.
Vent arrière sous génois seul.
Nous avons décidé de nous diriger vers Sopers Hole où nous aurons la possibilité de prendre un ferry pour l'île St John située dans les iles vierges Américaines.
ST John jouit d'une bonne réputation: elle est préservée écologiquement et aucun complexe immobilier ne dénature l'environnement : on l'appelle "la Perle des Vierges».
Cette préservation est due à l'initiative de Mr Rockfeller et ses amis qui ont acquis l'île en 1954 avant de la céder au Etats-Unis.
Mouillage sur bouées dans la baie de Soper's Hole. Le prix de la nuitée est marqué dessus. (30$)
C'est une marina assez jolie avec tout ce qu'il faut pour satisfaire les clients, à majorité américains.
Pour visiter St John il nous faut un formulaire nommé ESTA qui est attribué par l'administration américaine. Après renseignement , il nous est conseillé d'effectuer la démarche sur internet pour un prix individuel de 14 $. Il faut passer par le site «welcome to esta site». Ce fut long mais nous voici certains de visiter «la perle des Vierges».
Par la suite, nous avons randonné autour de "Frenchman's cay" pendant deux heures : les voies sont souvent privatives et nous ont empêché d'en faire le tour. Cela fait quand même du bien de se dérouiller les jambes avant la traversée à venir.
Dimanche 5 juin 2016,
Journée aux Iles vierges Américaines. Ile St John "la Perle des Vierges".
Lever à 7 heures du matin pour être présents dès 8h15, au terminal des ferries où nous devons effectuer des démarches liées à l'entrée dans le territoire américain.
Après ¾ d'heure d'attente, la personne habilitée nous donne les sésames que nous remplissons pour acheter les billets de transport.
Durant ce temps, nous relisons l'histoire des « USVI ».
L'ensemble comprend trois îles : St John et St Thomas sont regroupées et entourées d'une multitude d'ilots ; Ste Croix se trouve à 35 milles au sud ; la capitale de l'ensemble « Charlotte Amélie » se situe à St Thomas. Cette île concentre la majorité des habitants (43000) dont 15000 pour la capitale.
Appartenant aux Danois, ceux-ci voulurent se débarrasser de leurs îles et les proposèrent aux Etats-Unis qui finirent par accepter en 1917 pour raison de couverture stratégique du Canal de Panama. Ils versèrent au Danemark la somme, importante pour l'époque, de 25 millions de Dollars.
Départ du ferry à 9h20 et nous sommes étonnés par la direction que prend la vedette très rapide. En fait une étape est prévue à l'ile "Jost Van Dyke" pour déposer des voyageurs. La crique ne nous paraissait pas en rapport avec notre vision de St John et le personnel nous a confirmé que nous n'étions pas encore au but.
La vedette reprend la mer et nous longeons la côte nord de St John parsemée de plages au sable fin et de criques aux eaux turquoises. La journée se présente sous les meilleures auspices.
Un étroit chenal balise l'entrée de Cruz bay, le port principal de l'île. Au fond de la baie s'étale un village plutôt orienté sur le tourisme, une place avec un marché local, des boutiques, les taxibus, quelques résidences dominent la baie avec vue sur les chapelets d'îlots.
Le passage à la douane se fait prestement avec relevés d'empreintes tout de même et nous voilà à 10h30 en quête d'un taxi collectif pour découvrir l'île. Un couple de plaisanciers originaires du Texas (Elle, poupée Barbie, seins gonflés à 3 bars, tétons érectiles et lèvres "Emmanuelle Béart") se joint à nous.
Ce sont des personnes bien sympathiques qui connaissent la France à travers les plages de Normandie, les villes : Orléans ???, Bordeaux pour les vins, Lyon pour la nourriture et bien sûr Paris. Leur voilier Bénéteau de 41 pieds est ancré dans une crique proche de Cruz Bay.
Le chauffeur/guide nous intéresse par ses explications tant sur
l'histoire, la géographie et la faune. La visite dure environ 2
heures et suffit pour se faire une idée de l'île. (Tarif: 25 $ US par
personne)
La population est très agréable et dit facilement «bonjour» ; les personnes croisées sont souriantes et cela est très agréable.
Vers 13 h 00, nous recherchons un lieu pour déjeuner et nous
choisissons un restaurant « sushi ».
Nous ne comprenons pas très bien le contenu de la carte et nous commandons trois « Octopussy », soit pour nous des pieuvres . Nous buvons notre bière et le serveur nous apporte avec un air d'excuse et pour nous faire patienter une coupelle composée de trois mini brochettes de calamar, d 'algues, de légumes en lanières, de pousses de soja. Nous pensons qu'il s'agit d'un en-cas, puis il revient pour nous offrir une seconde consommation. En fait, la commande a été oubliée et après deux heures d'incompréhension, le propriétaire nous fait cadeau de l'addition. Il vaut mieux en rire car le patron est sympa et nous n'étions pas pressés.
Retour au ferry vers 15h45 et départ à 16h30, Le trajet retour est direct et dure 25 minutes.
Finalement nous aurions pu aller en voilier mouiller sur bouées à St John et à St Thomas.
Le guide nautique "Patuelli" ne donne pas clairement les démarches obligatoires pour entrer aux USVI : les taxes d'entrée et de sorties des territoires sont les suivantes : sortie BVI, 20 dollars par personne; sortie USVI, 8 dollars par personne. Trajet aller et retour en ferry, 55 dollars par personne. Le visa ESTA, 14 dollars par personne avec autorisation de pénétrer sur le territoire américain pendant deux années.
A Sopper's Bay où nous retrouvons "Kay Oti", le centre névralgique est le Pusser Bar et son WiFi où se retrouve la clientèle des loueurs de catamarans. Comme le dit Patrick c'est une marina sans intérêt dans un cadre agréable et proche des spots de navigation. Nous y sommes restés trois jours mais deux auraient suffi. Le mouillage sur bouée est au prix de 30 $ la nuit, Tous les services sont en sus ( internet, douche...)
Lundi 6 juin :
de Soper's Hole à Road Harbour
départ vers 10h00 après avoir rangé l'annexe dans le coffre.
2 heures au près sur une mer plate; le vent souffle à 16 nœuds.
3 ris dans la grande voile et génois à 60% ;
le voilier marche bien et nous arrivons devant Road Harbour vers 12h15.
Nous embouquons le chenal d'entrée et nous dirigeons vers "wickam cay" où nous nous amarrons au ponton avec l'aide de l'employé de la marina. Celle-ci est vide, Nous sommes hors saison.
Les codes d'accès au WiFi de la marina n'ayant pas changé depuis deux ans, les voici :
ID : VC7D02323 chez "WorldWiFiNetWork1"
PASSWORD : 5673719
Mardi 7 juin, préparation du bateau pour la première grande traversée, 2300 milles marins (4000 kilomètres pour les terriens) qui nous mènera à Florès, l'île la plus occidentale des Açores. Gros problème : depuis quelques temps le site USGRIB ne répond plus et nous sommes obligés de trouver un nouveau logiciel météo et d'apprendre rapidement à nous en servir, à savoir : ZYGRIB, plus complet mais moins pratique. Idem pour Marc, notre routeur-météo à Pleuven (Finistère sud).
Mercredi 8 juin 2016, 10 heures locales (16 h Paris), nous quittons les BVI pour les Açores. Aux USVI, nous avons fait l'emplette d'une huitième mascotte. (Celle du milieu, ci-dessous).
Kay-Oti sort de l'eau |
LA COQUE EST BIEN SALE |
Mercredi 18 mai. Remise à l'eau de Kay-Oti à 14 heures. Nous avons terminé le carénage et la peinture antifouling. Le bateau était très sale, la couche de saletés composée de berniques, autres mollusques, algues faisait 5cm de longueur et il a fallu tout gratter à la spatule avant de laver la coque au karcher. Gros travail effectué par une chaleur de 30, 31 degrés.
Nous n'avons pas réussi à réparer la vanne d'un lavabo, cette réparation devra être faite au retour en Bretagne par un chantier qui attaquera directement le passe-coque de la vanne par l'extérieur. En attendant, nous avons trouvé une solution provisoire pour l'évacuation de ce lavabo.
Jeudi 19 mai. Un artisan muni d'un morceau de Plexiglass se propose de réparer le panneau de pont avant vandalisé. Nous, de notre côté n'avons pas chômé : branchement d'un nouveau contacteur batterie moteur, plomberie et tuyauterie pour installer un nouveau circuit d'alimentation du désalinisateur et un autre de nettoyage en boucle du circuit d'eau de mer. Et à la fraîche vers 18 heures, réinstallation de la girouette et de l'antenne VHF par Patrick en tête de mât.
TUYAUTERIE EN TOUS GENRES |
Finalement cet artisan aussi s'est montré incapable de réparer le capot de pont avant. En fin d'après-midi nous avons donc entrepris une intervention qui devrait nous permettre de rallier la Bretagne en toute sécurité. Cette intervention permettant d'assurer l'intégrité de ce capot. Mais nous ne pourrons plus l'ouvrir. Photos ci-dessous : capot brisé à gauche et réparation provisoire à droite.
VANDALISME EN GUADELOUPE |
Samedi 21 mai. Avec notre superbe Dacia nous quittons la marina pour aller faire un petit tour de Basse Terre. A 9h30 nous sommes à la cascade des écrevisses par la route des mamelles (D23) tout près du col du même nom à une altitude de 615 mètres.
Cascade aux écrevisses |
Balade à Deshaies |
Lundi 23 mai. Nous quittons le mouillage pour rejoindre Montserrat (prononcer Monte Strate)(territoire autonome rattaché à la couronne britannique). 53 miles nautiques, vent faible au départ puis soutenu F5/F6 travers et 3/4 arrière, 7 heures de navigation. Nous arrivons à Little Bay qui est la porte d'entrée de cette île par la mer vers 17 h. Six voiliers sont au mouillage, 4 américains sur des monocoques et 2 français, un monocoque, le nôtre, et un catamaran. Dans l'anse, le vent est assez fort en descendant des montagnes, les bateaux vont dans tous les sens. Cette nuit, deux d'entre eux ont dérapé loin derrière nous mais sans conséquence pour les autres.
TRAJET DES 22 ET 23 MAI (BY SPOT) |
BIEN L'OPTION "PANORAMA" AVEC L'APN SONY RX100 |
Mardi 24 mai. Après les démarches d'entrée toujours un peu laborieuses comme souvent dans les îles exotiques, nous avons loué pour deux journées les services d'un taxi. (250 ECD pour les 2 jours) D'abord aller dans une banque retirer des dollars caraïbes ECD (Est Caribean Dollars), 3 ECD pour 1 €. Puis, la chaleur aidant, nous sommes allés nous désaltérer. Vers la fin de la matinée, nous décidons de visiter l'observatoire volcanique de Montserrat, visite d'une heure avec projection des différentes éruptions à répétition de 1996 à 2010 et les répercussions sur l'île et sa population qui est passée de 11 000 habitants à 4 500. Une grande partie s'est expatriée vers la Grande Bretagne, les Etats-Unis et le Canada.
Toujours en minibus, nous allons vers le Sud et plus précisément vers Plymouth pour voir de visu les dommages causés par le volcan : ville abandonnée et partiellement ensevelie sous la lave, maisons détruites, routes reprises par la nature. Et pourquoi ne reprendrait-elle pas ses droits, après tout ?
MONTSERRAT : EN BLANC AU FOND, LA COULEE DE LAVE |
En gros, la moitié sud de l'île est interdite sauf pour la société qui exploite les coulées de lave. Une noria de camions circule avec leurs chargements de graviers, de sable et autres, le tout soustrait dans les carrières créées par les éruptions. Les granulats sont exportés par bateaux vers les îles environnantes et même jusqu'à Trinitad pourtant distante de plusieurs centaines de milles. Le chargement se fait par la jetée, restée intacte, de Plymouth, la ville fantôme, les mardi et vendredi.
A midi, déjeuner typique local, nourriture simple, bonne et accueil agréable, 8 € par personne avec une bière Carib. Notre chauffeur est notre invité.
Retour vers 16 heures au voilier. Le moteur Honda de l'annexe rends l'âme, il avait faim d'huile et son piston n'a pas apprécié. Baignade sous le soleil et dans une eau très agréable, puis lecture, sieste et voilà déjà le moment du ty punch et du dîner.
LA SOUFRIERE |
Aujourd'hui, les routes sont plus défoncées que celles d'hier et extrêmement pentues. Le minibus réussit quand même à nous monter au sommet de "Silver Hill" d'où, malgré les antennes en tous genres que l'on trouve toujours aux sommets, nous avons une belle vue aérienne sur l'ensemble de l'île. Nous voyons très bien le nouvel aéroport et sa piste située maintenant au milieu de l'île dans l'axe des vents dominants (les alizés). On voit parfaitement le volcan toujours en activité et ses fumerolles soufrées (ici aussi, le volcan se nomme Soufrière). On voit parfaitement toute la zone détruite par la coulée de lave et les hectares de terrain gagnés sur la mer (voir photo). Le chauffeur nous conduit à la limite de la zone interdite par des routes étroites, pentues et complètement défoncées. Tout près se situe le "Jack Boy Hill", un espace touristique d'observation du volcan et de la coulée de lave (la photo où nous sommes tous les trois sur un balcon en bois). Retour par un nouveau petit restau local où nous déjeunons tous les quatre pour 6 € chacun y compris la bière Carib.
Retour au bateau vers 15 h, baignade, soirée tranquille, coucher à 9 heures (il fait nuit très tôt ici...et jour aussi).
LES NOUVELLES CONSTRUCTIONS POUR LE RELOGEMENT |
ICI, AVANT, IL Y AVAIT UNE VILLE (PLYMOUTH) ET SON AEROPORT. |
Jeudi 26 mai. Nous quittons l'île de Montserrat à 10 heures pour 40 miles de traversée vers Nevis, 93 km2, la plus petite île de la fédération qu'elle forme avec Saint-Christophe (St Kitts).
Le vent est travers force 3, la mer est plate et le voilier glisse à 7,5 nœuds. Passage près de l'île de Redonda, îlots escarpé haut de 100 m environ où vivent, parait-il, des moutons. Un arbuste est visible aux jumelles ainsi que quelques sentiers. L'île est difficile d'accès et nous restons perplexes quant à la possibilité d'y stationner une vie animale.A mi- trajet, le volcan de Nevis se découvre complètement et nous en profitons pour immortaliser ce moment.
NEVIS COMPLETEMENT DEGAGE |
A 15 h 15, nous ancrons dans la baie Clifton devant Charlestown par fond de 5 mètres recouvert d'herbes. Après-midi repos : baignade, sieste, lecture et bricolage. Il faut bien nous occuper du second moteur en panne, il est démonté pour trouver la raison de la perte d'essence qui nous empêche de le démarrer. Démontage du capot, du réservoir, des tuyaux d'arrivée d'essence : tout semble en état mais la fuite persiste. Il ne nous reste que le démontage intégral du carburateur : en fait le flotteur était coincé. Réparé et remonté, nous pouvons prendre notre ty punch satisfaits et heureux, la rame c'est bien mais le moteur c'est mieux. Sans annexe motorisée, le reste de la croisière était compromis.
Vendredi 27 mai. Nous nous rendons à Charlestown en annexe où Patrick exécute les formalités d'usage : passage dans les trois bureaux alignés les uns à côté des autres : immigration, douanes et port. Le personnel est aimable et efficace.
NEVIS ; PORT OFFICE, IMMIGRATION ET CUSTOMS |
Il est 10 h 30, nous commençons la découverte de Charlestown : un centre administratif, la zone de transit maritime pour le trajet passagers, une promenade côtière agrémentée de multiple drapeaux nationaux. Une fois le centre passé, la végétation prend le dessus dans les jardins de maisons en ruines. L'ensemble est assez délabré, voire à l'abandon, même sur le front de mer où d'anciens luxueux hôtels sont complètement décrépis, les tennis recouverts de feuillages et mauvaises herbes. La prospérité liée aux retraités anglo-saxons semble s'être émoussée avec le temps. Retour vers le centre avec les visites de nombreuses églises de toutes confessions, baptistes, nouvel évangile, anglicanes, catholiques, septième jour etc... Tout est délabré dans cette île, à part un très beau et cher "resort" et son magnifique golf, à 2 km au nord. La population n'est pas très nonchalante comme indiqué dans le guide, au contraire elle est assez speed et peu communicante. Les voitures types 4X4 pullulent. La route en retrait de la côte est bordée de cases traditionnelles, délabrées pour la plupart, les eaux usées s'écoulent dans les fossés. Le centre correspond à une aire de 250 m de diamètre : une place, des banques, quelques commerces vieillissants, cela ne nous donne pas envie d'y rester déjeuner. Nous allons quand même faire tourner l'économie locale en nous désaltérant dans un bar.
Retour à bord à 12 h 30 pour le déjeuner.
NEVIS : GRANDEUR & DECADENCE |
L'après-midi, Michel prépare le contenu du blog pendant que le reste de l'équipage fait la sieste. Puis descente à terre pour transférer les éléments du blog. Zut, la batterie de l'ordinateur est trop faible, le reste se fera demain à St-Kitts. Le point important : le moteur "Nissan" tourne comme une horloge !
A DROITE, UN TENNIS! |
Samedi 28 mai. A la levée de l'ancre, un bout est pris dans celle-ci. Avec l'annexe, nous avons réussi à débrouiller le paquet. Départ pour St-Kitts à 9 h 40 : 11 miles, vent de travers, nous allons sous génois seul à une allure de sénateurs.(mais sans la rémunération)
Arrivée à 12 h 15 : premier passage pour visualiser la configuration de la marina, sortie et préparation des amarres, amarrage sans problème en marche arrière.
Nous retrouvons un voilier américain déjà vu à Montserrat. Avant même de nous souhaiter la bienvenue, le capitaine du port nous demande sèchement de bien vouloir mettre le drapeau de St Kitts dans le bon sens : le vert en haut et le rouge en bas! Mais notre drapeau étant cousu à l'envers, la ralingue du mauvais côté, nous n'arriverons jamais à mettre la diagonale noire dans le bon sens.
LE DRAPEAU NATIONAL DE ST KITTS, ICI DANS LE BON SENS.
DE NEVIS A ST KITTS MARINA ST KITTS |
L'après-midi, nous allons dans un bar pour la mise à jour du blog.
Patrick va au port pour l'inscription à la marina : celle ci est proche du centre ville et des commodités. Les sanitaires sont vieillissants et moyennement entretenus. Le tarif journalier est de trente euros.
Deux heures pour découvrir Basseterre : au premier plan une extension portuaire pour les paquebots, des commerces divers : restaurants, bar, produits de luxe.
La ville, elle-même, est composée de rues perpendiculaires où les voitures sont légion. Elle est plus avenante que Charlestown à Nevis. Les rues sont plus propres, les commerces plus vivants et la population plus active. Nous apprécions les maisons traditionnelles, les nombreuses églises, le parc de l'indépendance et sa végétation agréable. Ce samedi est soirée football et nous sommes surpris par l'importance du complexe sportif.
BASSETERRE (ST KITTS) |
Le 29 mai : Sunday closed
le matin chacun vaque à ses occupations ;
l'après-midi : visite de Basseterre ;
c'est dimanche et la ville est déserte, la circulation est absente et nous apprécions cette quiétude pour déambuler dans les rues et visiter les édifices religieux. L'église anglicane « St Georges church », monument en pierre austère est imposant dans son parc au gazon moelleux et aux pierres tombales éparses ; dans les rues adjacentes, de belles maisons et immeubles traditionnels gardent la mémoire d'une richesse passée. Nous retournons au complexe sportif et Patrick nous explique les subtilités du jeu de Cricket, sport roi des Antilles ex Anglaises.
Impossible de trouver un bar , nous nous déplaçons vers le bord de mer, au terminal passagers des ferries. Beaucoup d'obèses dans ces pays, gros bides pour les hommes et grosses fesses pour les femmes. Des petites échoppes multicolores en bois peint sont ouvertes et grâce à dieu nous voici sauvés de la déshydratation.
CALLIPYGES LES HOMMES AU BISTROT |
Sur la place, nous sommes intrigués par un groupe de musicien : « chouette , de la musique locale » en fait, ce n'est qu'un prédicateur qui s'égosille en montant le ton crescendo, accompagné de quatre choristes se tenant les mains. La promenade sur le front de mer nous éloigne du centre et nous montre la décrépitude péri-urbaine: égouts défaillants et rejets directs à la mer, maisons abandonnées.
Sur la pointe au nord /ouest, un hôtel est envahi par la végétation et la piscine remplie de gravois. Le tourisme semble peu présent. Mais nous sommes hors saison.
Le 30 mai Visite de l’île en minibus
RDV à 10 H 00 avec le taximan au terminal ferries.
Nous négocions la visite de l’île pour 200 dollars caraïbe soit 65€ ;
le parcours prévu est d'effectuer le tour de St Kitts sans la péninsule sud.
La route suit la côte où alternent des villages résidences et d'autres plus pauvres mais plus vivants.
Nous visitons Romney Manor, une ancienne usine à sucre datant de 1620. Les différents bâtiments : entrepôts, cheminée, moulin, aqueduc, roue à aube démontrent l'évolution des techniques dans le temps. Le raffinage du sucre et l'élaboration du rhum furent arrêtés en 2005. Dans les champs, la canne à sucre n'est plus coupée et subsiste en l'état. (Plus personne ne souhaite faire le travail des esclaves).
Sur le haut de la propriété, un écomusée nommé "Caribelle batik" nous permet de visiter un jardin botanique soigné et plein de charme, la diversité des arbres est importante ; un arbre séculaire (un Saman) trône avec un tronc et une envergure gigantesque. Dans le manoir, l'artisanat local est mis en valeur, en particulier des peintures sur tissu faites en partie sur place.
ECOMUSEE "CARIBELLE BATIK" LE SAMAN |
Après plusieurs kilomètres vers le nord nous obliquons vers Brimsmore Hill et la forteresse St Georges édifiée en 1690 par les Anglais et consolidée par la suite suivant les incursions françaises..
45 minutes de découverte : informations sur la vie quotidienne des militaires, officiers ou non, esclaves et métis.L'architecture militaire se plie au terrain : bastions sur les pointes, casemates dans les vallons, citadelle au sommet avec ses réserves d'eau de 750 000 gallons et la poudrière qui a explosé deux fois suite à des orages.
FORTERESSE SAINT GEORGES ÎLE STATIA AU FOND |
La fin de la visite côtière bien que jolie ne présente que peu d'intérêt touristique. A noter toutefois une bonne initiative du gouvernement : une grande université qui semble attirer beaucoup d'étudiants étrangers des USA du Canada et d'Afrique. Enseignements plutôt accès sur le médical : médecine, infirmières, dentistes, vétérinaires.
Retour à Basseterre pour 13 heures et déjeuner dans un restaurant asiatique. Ici le commerce est souvent tenu par des Chinois.
Mardi 31 mai 2016, nous quittons Basseterre de St Kitts pour rejoindre Virgin Gorda aux BVI, 120 milles au nord-ouest.
POUR LE MOMENT, ILS DORMENT ... |
de St
Kitts à Virgin Gorda
Départ
de la marina de Basseterre aux environs de 11h30.
Nous
mouillons à l'extérieur du port pour le déjeuner avant de partir pour une
navigation de 140 milles.
Nous
contournons l'ouest de St Kitts où nous sommes déventés par le volcan.
Passé
l'île, nous retrouvons des vents plus en rapport avec les fichiers Grib : entre 17 et 23 nœuds d'est. Le voilier est calé
vent arrière tribord. Dans
la première partie de la navigation, nous longeons « Statia » (St Eustache). Vu
du bateau l'île est tout en hauteur avec des sommets alternant de
180 à 600 m. Les maisons sont accrochées à flanc de falaises. Le
port comprend une jetée empierrée et, plus au Nord-Ouest, une digue visible permet aux cargos de
décharger les produits pétroliers dans d'énormes citernes visibles de très loin et gâchant le paysage.
Toujours
cap au 306° et 14 milles plus loin, nous voici à l'ouest de
"Saba". C'est un caillou montagneux bordé de falaises. Les
possibilités de débarquement restent limitées et le seul port, Fort Bay date de 1992 et reste néanmoins un abri précaire. L'île
compte 1700 habitants et d'après le guide les habitants sont
aimables et accueillants. Les
villages sont bien entretenus et la randonnée menant de Bottom, la
capitale (500 habitants) vers l'Ouest comprend 800 marches pour
descendre à la mer.
En
soirée, le vent a forci et nous avons pris le troisième et dernier ris. La mer est rouleuse et nous prenons chacun à notre tour
nos quarts. Le
sommeil reste malaisé et il faut à nouveau nous amariner. Michel "seasick"
Lever du soleil à 5 heures et tout de suite la chaleur monte. Le
vent a faibli et nous contournons le sud de Virgin Gorda par Round
Rock, longeons "Fallen Jérusalem" et passons devant les "Baths". Le
lieu est magnifique avec sa plage au sable blanc bordée de
cocotiers, le must étant le cahot de pierres de lave disséminées
sur la pointe du parc national. Mais la visite sera pour demain. Nous
continuons encore 1 mille vers St Thomas Bay pour les démarches
administratives de douane et retirer aux distributeurs des
Dollars US, la monnaie locale.
Nous nous déplaçons de 1 mille au moteur et nous retrouvons en majorité des catamarans de location (moorings) ou des charters. Le site est exceptionnel par sa beauté, ses couleurs, et l'eau turquoise; c'est un plaisir pour les yeux.
Le lieu classé «Parc national» est un des sites les plus remarquables des îles vierges et aussi le plus fréquenté. Il est interdit d'atteindre le rivage en annexe et nous devons l'amarrer à une bouée située à 20 mètres du bord et finir à la nage avec un sac étanche pour garder au sec nos appareils photos et vêtements. Une randonnée fléchée se fait dans un labyrinthe naturel où alternent petites piscines d'émeraude et sable blanc.
Le sentier est un peu acrobatique mais à ne rater pour rien au monde.
L'équipage est ravi et satisfait par la découverte et la particularité de «Devil Park», prises de photos multiples, baignades. La promenade dure 2h00 environ.
Kay-Oti Attend Sagement Au Mouillage |
Pour la taxe de mouillage prévue (1.50USD par pied de longueur), en fait personne ne nous a rien demandé..... mais c'était peut-être déjà encaissé dans les frais de port anormalement élevés.
Retour au mouillage à Yacht Harbour vers 17h00.
BONUS : CHERCHEZ LE COLT
ELLE A SÛREMENT VOTÉ "TRUMP" |
Vendredi 3 juin 2016, de Virgin-Gorda à Soper's Hole ( Tortola). 18 milles
Départ à 9h00 et arrivée à 12 h30.
Vent arrière sous génois seul.
Nous avons décidé de nous diriger vers Sopers Hole où nous aurons la possibilité de prendre un ferry pour l'île St John située dans les iles vierges Américaines.
ST John jouit d'une bonne réputation: elle est préservée écologiquement et aucun complexe immobilier ne dénature l'environnement : on l'appelle "la Perle des Vierges».
Cette préservation est due à l'initiative de Mr Rockfeller et ses amis qui ont acquis l'île en 1954 avant de la céder au Etats-Unis.
Mouillage sur bouées dans la baie de Soper's Hole. Le prix de la nuitée est marqué dessus. (30$)
PHOTO DE DROITE, SUPERBE VEDETTE, NOTRE VOISINE DE MOUILLAGE |
C'est une marina assez jolie avec tout ce qu'il faut pour satisfaire les clients, à majorité américains.
Pour visiter St John il nous faut un formulaire nommé ESTA qui est attribué par l'administration américaine. Après renseignement , il nous est conseillé d'effectuer la démarche sur internet pour un prix individuel de 14 $. Il faut passer par le site «welcome to esta site». Ce fut long mais nous voici certains de visiter «la perle des Vierges».
Par la suite, nous avons randonné autour de "Frenchman's cay" pendant deux heures : les voies sont souvent privatives et nous ont empêché d'en faire le tour. Cela fait quand même du bien de se dérouiller les jambes avant la traversée à venir.
UN PANEL D'ARCHITECTURE LOCALE |
Dimanche 5 juin 2016,
Journée aux Iles vierges Américaines. Ile St John "la Perle des Vierges".
Lever à 7 heures du matin pour être présents dès 8h15, au terminal des ferries où nous devons effectuer des démarches liées à l'entrée dans le territoire américain.
Après ¾ d'heure d'attente, la personne habilitée nous donne les sésames que nous remplissons pour acheter les billets de transport.
Durant ce temps, nous relisons l'histoire des « USVI ».
L'ensemble comprend trois îles : St John et St Thomas sont regroupées et entourées d'une multitude d'ilots ; Ste Croix se trouve à 35 milles au sud ; la capitale de l'ensemble « Charlotte Amélie » se situe à St Thomas. Cette île concentre la majorité des habitants (43000) dont 15000 pour la capitale.
Appartenant aux Danois, ceux-ci voulurent se débarrasser de leurs îles et les proposèrent aux Etats-Unis qui finirent par accepter en 1917 pour raison de couverture stratégique du Canal de Panama. Ils versèrent au Danemark la somme, importante pour l'époque, de 25 millions de Dollars.
Départ du ferry à 9h20 et nous sommes étonnés par la direction que prend la vedette très rapide. En fait une étape est prévue à l'ile "Jost Van Dyke" pour déposer des voyageurs. La crique ne nous paraissait pas en rapport avec notre vision de St John et le personnel nous a confirmé que nous n'étions pas encore au but.
La vedette reprend la mer et nous longeons la côte nord de St John parsemée de plages au sable fin et de criques aux eaux turquoises. La journée se présente sous les meilleures auspices.
Un étroit chenal balise l'entrée de Cruz bay, le port principal de l'île. Au fond de la baie s'étale un village plutôt orienté sur le tourisme, une place avec un marché local, des boutiques, les taxibus, quelques résidences dominent la baie avec vue sur les chapelets d'îlots.
Le passage à la douane se fait prestement avec relevés d'empreintes tout de même et nous voilà à 10h30 en quête d'un taxi collectif pour découvrir l'île. Un couple de plaisanciers originaires du Texas (Elle, poupée Barbie, seins gonflés à 3 bars, tétons érectiles et lèvres "Emmanuelle Béart") se joint à nous.
NOTRE CHAUFFEUR-GUIDE, LE TEXAN ET SA POUPÉE (GONFLABLE) |
Ce sont des personnes bien sympathiques qui connaissent la France à travers les plages de Normandie, les villes : Orléans ???, Bordeaux pour les vins, Lyon pour la nourriture et bien sûr Paris. Leur voilier Bénéteau de 41 pieds est ancré dans une crique proche de Cruz Bay.
MULTIPLES BAIES DE SABLE FIN (ST JOHN) |
UNE ANCIENNE DISTILLERIE A ST JOHN |
La population est très agréable et dit facilement «bonjour» ; les personnes croisées sont souriantes et cela est très agréable.
NOTRE TAXICO |
Nous ne comprenons pas très bien le contenu de la carte et nous commandons trois « Octopussy », soit pour nous des pieuvres . Nous buvons notre bière et le serveur nous apporte avec un air d'excuse et pour nous faire patienter une coupelle composée de trois mini brochettes de calamar, d 'algues, de légumes en lanières, de pousses de soja. Nous pensons qu'il s'agit d'un en-cas, puis il revient pour nous offrir une seconde consommation. En fait, la commande a été oubliée et après deux heures d'incompréhension, le propriétaire nous fait cadeau de l'addition. Il vaut mieux en rire car le patron est sympa et nous n'étions pas pressés.
Retour au ferry vers 15h45 et départ à 16h30, Le trajet retour est direct et dure 25 minutes.
Finalement nous aurions pu aller en voilier mouiller sur bouées à St John et à St Thomas.
Le guide nautique "Patuelli" ne donne pas clairement les démarches obligatoires pour entrer aux USVI : les taxes d'entrée et de sorties des territoires sont les suivantes : sortie BVI, 20 dollars par personne; sortie USVI, 8 dollars par personne. Trajet aller et retour en ferry, 55 dollars par personne. Le visa ESTA, 14 dollars par personne avec autorisation de pénétrer sur le territoire américain pendant deux années.
A Sopper's Bay où nous retrouvons "Kay Oti", le centre névralgique est le Pusser Bar et son WiFi où se retrouve la clientèle des loueurs de catamarans. Comme le dit Patrick c'est une marina sans intérêt dans un cadre agréable et proche des spots de navigation. Nous y sommes restés trois jours mais deux auraient suffi. Le mouillage sur bouée est au prix de 30 $ la nuit, Tous les services sont en sus ( internet, douche...)
Lundi 6 juin :
de Soper's Hole à Road Harbour
départ vers 10h00 après avoir rangé l'annexe dans le coffre.
2 heures au près sur une mer plate; le vent souffle à 16 nœuds.
3 ris dans la grande voile et génois à 60% ;
le voilier marche bien et nous arrivons devant Road Harbour vers 12h15.
Nous embouquons le chenal d'entrée et nous dirigeons vers "wickam cay" où nous nous amarrons au ponton avec l'aide de l'employé de la marina. Celle-ci est vide, Nous sommes hors saison.
Les codes d'accès au WiFi de la marina n'ayant pas changé depuis deux ans, les voici :
ID : VC7D02323 chez "WorldWiFiNetWork1"
PASSWORD : 5673719
LA MARINA "WICKAM CAY" DE NUIT ET DE JOUR |
Mardi 7 juin, préparation du bateau pour la première grande traversée, 2300 milles marins (4000 kilomètres pour les terriens) qui nous mènera à Florès, l'île la plus occidentale des Açores. Gros problème : depuis quelques temps le site USGRIB ne répond plus et nous sommes obligés de trouver un nouveau logiciel météo et d'apprendre rapidement à nous en servir, à savoir : ZYGRIB, plus complet mais moins pratique. Idem pour Marc, notre routeur-météo à Pleuven (Finistère sud).
Mercredi 8 juin 2016, 10 heures locales (16 h Paris), nous quittons les BVI pour les Açores. Aux USVI, nous avons fait l'emplette d'une huitième mascotte. (Celle du milieu, ci-dessous).
Nous avons donc près de 2300 milles marins à parcourir avant d'atteindre ce petit bijou qu'est l'île Florès.La première semaine nous n'avançons guère et nous montons assez nord pour passer du régime des Alizés à celui des vents d'ouest et des dépressions de l'Atlantique Nord. Cela occasionne toutes les nuits de nombreux foyers orageux (et çà, on n'aime pas) dont le plus proche était à moins de 3000 mètres (9 secondes). Les vents sont faibles et nous utilisons souvent la "risée Perkins". Cette première semaine, nous avons pêché un seul petit thon rouge "yellow tail". Pour le reste, pas grand-chose à raconter. Première semaine un peu longue et ennuyeuse.
Samedi 21 juin 2016, c'est la pleine lune et quand elle apparaît, elle est énorme et rousse.
LA LUNE ROUSSE (PAS FACILE À CALER QUAND ÇA BOUGE) |
Jeudi 23 juin 2016. Après 14 jours et 16 heures de navigation nous sommes arrivés au pays des hortensias, ce matin vers 8h 20 (heure de Paris) sur l'île Florès aux Acores. Nous sommes amarrés au catway dans le petit port de Lajès. Peu de voiliers cette année.
NOTRE PARCOURS DE TORTOLA (BVI) A FLORÈS (AÇORES) |
LAJÈS : LA PETITE MARINA ET LE PORT DE COMMERCE. |
ICI, PAS DE QUERELLES ENTRE LES ANCIENS ET LES MODERNES, TOUT S'INTEGRE PARFAITEMENT |
VUES DE FLORÈS |
Dimanche 26 juin 2016, à 6 heures du matin, nous quittons Florès pour rejoindre Terceira 300 milles plus à l'est. Nous y récupérerons trois équipiers de choc, Danielle, Pierre et Aurore qui viennent caboter avec nous pendant deux semaines. Leur vol arrive lundi soir à 20 heures.(Ca va être un peu court pour y être à temps)
Mardi 28 juin 2016. Arrivée cette nuit à 3 h 30 sur l'île de Terceira (avec 12 heures de retard). Nous sommes sommes ancrés à l'extérieur de la marina. Angra do Heroïsmo, ville principale de l'île. Nous dormons jusqu'à 9h30 puis nous appelons la capitainerie à la VHF : on nous répond qu'il n'y a pas de place libre aujourd'hui. Nous appelons Danielle à terre pour l'informer que nous repartirons avant midi pour Sao Jorge et qu'ils nous rejoignent tous les trois au quai des ferries avec leurs valises. A noter, si comme nos trois équipiers, le bateau n'étant pas au rendez-vous, vous cherchez à vous loger, vous trouverez des chambres à louer juste au dessus de la marina et du luxueux hôtel ***** à des tarifs modérés. Par exemple dans notre cas, un appartement avec trois chambres pour 70€ la nuit.
Première navigation à six. Quelques 70 milles plein ouest pour rejoindre la petite marina de Vélas sur Sao Jorge vers 20h30. Nous sommes accueillis par le très sympathique capitaine du port qui nous aide pour l'amarrage.
DE TERCEIRA A SAO JORGE |
Mercredi 29 juin, journée de repos et promenades dans Vélas. Nous en profitons pour réserver une voiture pour demain. Soirée tranquille sur le bateau et "ty-punch" pour Pierre & Aurore.
PATRICK, DANIELLE, PIERRE & AURORE, DANS LA PETITE MARINA DE VÉLAS |
QUELQUES VUES DE VÉLAS (SAO JORGE) |
SOIREE SUR FOND DE PICO |
Jeudi 30 juin, au programme aujourd'hui, visite de l'île et en point d'orgue, un aller-retour à pieds de huit kilomètres le long de la "fajas" menant à la "caldeira do santo cristo". Mais d'abord une petite marche vers le phare à l'ouest, hélas, dans le brouillard, nous ne le verrons pas.
Nous poursuivons en voiture vers le point de départ pour la fameuse caldeira. Arrivés au niveau de la mer, la brume est maintenant plus haut et la visibilité est bonne. La marche peut commencer. Armés de bâtons c'est bien plus facile sur ce chemin par endroits escarpés où seuls passent des quads pour le ravitaillement du village.
Nous allons jusqu'à la digue de formation naturelle et visible sur la photo ci-dessus en haut à gauche. Puis nous peinons à retrouver le petit restau où nous avions déjà déjeuner, il y a deux ans. Finalement, il existe toujours et les repas servis sont tout à fait corrects.
LE CHEMIN DE L'ALLER |
LE RESTO DU BOUT DU MONDE : ICI LE LIVRE D'OR EST AU PLAFOND ... |
MICHEI, TU NE DOIS PLUS MANGER DE CHAMPIGNONS ! |
- Après la marche du retour, grosse transpiration. Heureusement, nous avions prévu des vêtements de rechange.
Vendredi 1er juillet, nous rejoignons Horta sur l'île Faial. Navigation sans problème. Mais à l'arrivée dans le port, une longue attente pour faire l'enregistrement. Finalement, nous obtenons une place à couple d'un bateau australien. Difficile de monter sur le quai à marée basse et finalement notre voisin installera un petit marchepied et Patrick un bon cordage de rappel sur la bite d'amarrage.
NOTRE LOGO DEPUIS 2005
HORTA LA MECQUE : SON "CAFÉ SPORT", SES DESSINS |
NOTRE LOGO DEPUIS 2005
Samedi 2 juillet, nous louons une voiture pour deux jours : nous sommes six, aujourd'hui ce seront Michel, Pierre et Aurore et demain, Patrick, Danielle et Pierre L. Et pour commencer, nous décidons de monter voir la caldeira du volcan. Après une longue montée en lacets, nous nous retrouvons une fois de plus dans le brouillard. Pas terrible la météo cette année! Nous redescendons rapidement non sans avoir fait quelques pas sur le début du chemin circulaire de 8 kilomètres qui encercle le cratère. Photo ci-dessous.
Nous continuons notre route vers un site qui sert de refuge aux oiseaux. Une falaise vertigineuse.
Le tour de "Faial" se poursuit vers le phare et son extraordinaire décor volcanique dû à une éruption assez récente (50 ans je crois). Tout est recouvert d'un sable de couleur taupe. Nous commençons par une baignade dans l'une de ces nombreuses piscines de lave que comptent les Açores et nous partons à l'attaque des 160 marches que compte le phare (tarif : 1€) et de la haut la vue est magnifique. Pierre et Aurore font des selfies. En contrebas nous pouvons observer le toit enfoui dans la lave du musée qui est souterrain. Nous l'allons visiter et là aussi, grosse surprise architecturale : une très audacieuse construction en béton ciré sert de pilier porteur à l'ensemble. Voir les photos ci-dessous.
ILS SONT DOUÉS CES PORTUGAIS |
UN PETIT "PANO" DEPUIS LE HAUT DU PHARE |
QUAND MÊME VOUS MONTRER LE PHARE
Retour à Horta, une petite halte au "Café Sport" aussi appelé "Chez Peter", lequel Peter n'a jamais porté ce nom mais : José Azevedo et il a une rue à son nom. En effet, il y a quelques décennies seuls quelques voiliers osaient traverser l'Atlantique et aux deux tiers de la route retour ils étaient heureux de trouver Peter qui faisait office de poste et téléphone pour donner et recevoir des nouvelles.
Dimanche 3 juillet, aujourd'hui ce sont donc Patrick, Danielle et Pierre L qui s'embarquent dans la Skoda. Excellente voiture. Ils ont plus de chance que nous pour découvrir le cratère car la purée de pois a disparu, ce qui est bon signe pour demain. Mais, qu'y a t-il de spécial demain ?
Pour le reste, ils ont fait le même tour que le premier trio, hier. De belles photos aussi aujourd'hui.
LUNDI 4 JUILLET 2016, aujourd'hui c'est le jour du Pico. Il y a deux ans nous n'avions pas réussi son escalade. Ce matin, temps superbe et son sommet est dégagé, ce qui augure bien de la suite. Lever tôt car le premier ferry est à 7h30. Vingt cinq minutes de traversée pour atteindre le terminal de Madaléna.
Ensuite, taxi pour nous mener à la base de départ (20€ il y a deux ans, 30€ maintenant). Courte vidéo de présentation du site, fourniture d'un téléphone géo localisé de sécurité, dix euros pour monter au cratère et douze pour le péquinho ??? Et nous voici partis. Au total, il y a 46 poteaux de repérage et la dernière fois nous n'avions atteint que le dix huitième. L'ascension est assez difficile et les pierres de lave roulent sous nos pieds. Certains, plus futés que d'autres, se sont armés de bâtons de marche.
DUR, DUR ... |
EN BAS A DROITE, HORTA VUE DE PICO |
Finalement après beaucoup d'efforts et trois à quatre heures de montée tout le monde (Patrick, Michel, Pierre L, Pierre & Aurore) atteint le cratère du volcan à environ 2200 mètres d'altitude.
Patrick n'ira pas plus haut et les quatre autres entreprennent l'escalade vertigineuse du Péquinho qui culmine à 2351mètres. Trois d'entre eux atteignent le sommet quant à Michel il s'arrête aux deux tiers sur recommandation de Pierre : "c'est pas pour toi là-haut, vertiges".
REPOS DANS LE CRATÈRE |
Patrick n'ira pas plus haut et les quatre autres entreprennent l'escalade vertigineuse du Péquinho qui culmine à 2351mètres. Trois d'entre eux atteignent le sommet quant à Michel il s'arrête aux deux tiers sur recommandation de Pierre : "c'est pas pour toi là-haut, vertiges".
AU NIVEAU DU CRATÈRE |
LÀ, ON COMPREND BIEN LA TOPOGRAPHIE DU VOLCAN |
AURORE AU SOMMET DU PEQUINHO |
Jeudi 7 juillet, Danielle, Michel, Pierre et Aurore s'en vont visiter l'île Pico. D'abord ferry pour Madalena, puis location d'une voiture et les voici partis par la nationale du versant nord. Première halte dans un petit village étonnant où la chaussée est constituée de sable de lave rougeâtre et la plupart des maisons et murets de pierres sèches noires. Le nom de ce village : Lajido.
Nous poursuivons notre route jusqu'à Sao Roque et Sao Miguel Arcanjo et allons marcher une bonne heure sur un sentier touristique dominant la mer et les villages en contrebas.
Il n'est pas loin de midi quand nous décidons de changer de versant. Nous prenons la route traversière qui mène à Lajès. Cette route monte sur les contreforts est du volcan jusqu'à une altitude de 800 mètres et nous rencontrons les nuages, le brouillard et la pluie. Heureusement, à la descente versant sud le temps s'améliore.
Pour commencer à Lajès, repérage pour Patrick de la petite marina pouvant accueillir cinq ou six voiliers. Mais son accès est très malaisé car il y a de nombreux rochers affleurants et peu de fond.
Il est maintenant l'heure de déjeuner. Un petit bar-resto situé sur
le quai fera très bien l'affaire.
Au menu : le potage traditionnel en entrée
poisson ou viande et accompagnements
un verre de vin ou jus de fruits.
Le tout pour la modique somme de : regardez à gauche.
TRÈS BIEN CE PETIT ESTAMINET |
Après le repas nous allons visiter le musée des baleines situé à moins de 100 mètres. D'abord projection d'un film de vingt minutes sur les pêcheurs de ces cétacés. Cette pêche a pris fin il y a peu de temps finalement, les années soixante dix ou quatre vingt, je crois. Ensuite nous déambulons dans les salles : exposition de barques ainsi que de nombreux objets gravés par les pêcheurs de l'époque dans l'ivoire des baleines. Si vous désirez acheter un souvenir de la sorte, ils sont maintenant en résine d'imitation.
LE NOM ANGLAIS DU CACHALOT : SPERM WHALE (en haut à gauche) |
Sur la route sud du retour vers Madaléna, Aurore, bien inspirée nous dégotte une petite crique avec une piscine de lave. Nous descendons nous y baigner, l'eau y est fraîche et c'est très agréable de nous faire masser dans le "jaccusi" juste à l'extérieur de la piscine dans les vagues. Ce qu'il y a de bien au Portugal, c'est qu'il y a très fréquemment des douches près des points de baignade. Ici c'est le cas.
Vendredi 8 juillet, douze heures de navigation retour à Angra de Heroismo sur Terceira.
Samedi 9 et dimanche 10, visite de Angra et Terceira. Quelques courses aussi pour le trajet du retour vers Bénodet, prévoir pour une dizaine de jours. Angra do Heroismo est une assez grande ville animée. Ce qui change des autres îles visitées. Il y a aussi Ponta Delgada à Sao Miguel déjà visitée en 2005.
LUNDI 11 JUILLET 2016, départ de Terceira, retour en Bretagne.
JEUDI 21 JUILLET 2016 , 19 HEURES : BÉNODETBAIGNADES DANS LE JACUZZI A GAUCHE |
Vendredi 8 juillet, douze heures de navigation retour à Angra de Heroismo sur Terceira.
Samedi 9 et dimanche 10, visite de Angra et Terceira. Quelques courses aussi pour le trajet du retour vers Bénodet, prévoir pour une dizaine de jours. Angra do Heroismo est une assez grande ville animée. Ce qui change des autres îles visitées. Il y a aussi Ponta Delgada à Sao Miguel déjà visitée en 2005.
LA MARINA DE ANGRA (TERCEIRA) |
CLASSIQUE AUX ACORES |
ANGRA DO HEROISMO |
LUNDI 11 JUILLET 2016, départ de Terceira, retour en Bretagne.
TRAJET DE KAY-OTI DES AÇORES A BÉNODET |
Parti le 18 septembre 2015 de Bénodet pour un tour sur l'Atlantique, un petit tour de blog en quelques sortes, le voilier "Kay-Oti" est de retour au bercail ce soir à 19 heures après 10 mois d'absence.