samedi 5 avril 2014

03 - KAY-OTI Le Retour (Mai, Juin, Juillet 2014)


                                                       

Vendredi 25 avril 2014,

12 heures, nous décollons de Paris-Orly pour Sainte Lucie, une île à 30 milles juste au sud de la Martinique. Quelques journées seront nécessaires pour préparer le bateau, et essentiellement le sortir de l'eau pour le caréner et lui donner une couche d'antifouling.

Les hélices de l'hydrogénérateur : On se souvient qu'à l'aller entre Cap Vert et Martinique, deux hélices s’étaient brisées en 24heures. Le fabricant nous en a donc fourni deux nouvelles... mais toujours en plastique. Sachant qu'elles subiront probablement le même sort, Patrick a investi dans une hélice en aluminium.Nous vous tiendrons au courant de la fiabilité de ce matériel. Ces hélices jouent un rôle primordial sur le bateau car elles fournissent toute l'énergie électrique nécessaire au fonctionnement de l'ensemble des appareillages. Et sans avoir recours au moteur diésel .Ça c'est de l'écologie appliquée, Mesdames !

Par la suite, le programme se divise en trois grandes parties : Sainte Lucie > Bermudes, Bermudes > Açores, et Açores > Bénodet.

Le programme : 

- 25 avril , 18 heures locales, arrivée à Sainte Lucie (Marigot Bay) après un stop à Fort de France.
- 27 avril, transfert du bateau à Rodney Bay pour carénage.
- 28 avril à 13 heures : "Haul Out" , sortie de l'eau de Kay-Oti.
- 30 avril, remise à l'eau. 
- 01 mai, de Rodney Bay au Marin (Martinique, 30 milles) pour les approvisionnements.
- 03 mai, départ pour la Guadeloupe, Marie-Galante (80 milles)
- 06 mai, de Marie-Galante aux Saintes (15 milles)
- 08 mai, Les Saintes - Basse Terre (10 milles)
- 11 mai, Basse Terre - Antigua (Jolly Harbour, 70 milles)
- 14 mai, Antigua - Saint Barthélémy  (Gustavia, 80 milles)
- 17 mai, Saint Barth - Saint Martin (Marigot, 20 milles)
- 19 mai, Saint Martin - Tortola (Road Harbour - British Virgin Islands  (BVI, 90 milles)
- 23 mai, départ des BVI pour les Bermudes (800 milles, arrivée prévue le 30 mai)
- 03 juin, départ des Bermudes vers les Açores (1850 milles, arrivée prévue le 14 juin à Horta)
                A partir de Horta et par navette, visite de Pico.
- 26 juin, Sao Jorge (Vila das Velas, 20 milles)
- 29 juin, Graciosa (30 milles)
- 01 juillet, Terceira (Angra do Heroismo, 40 milles).
- 08 juillet, départ des Açores (Terceira) pour Bénodet (1300 milles) Arrivée vers le 18 juillet.








Nous essayons de tenir à jour ce blog mais en mer nous avons peu de connections internet. Vous pouvez toutefois suivre notre parcours par les mails de Danielle avec qui nous entretenons une communication satellite quotidienne et, nouveauté du retour, par les géolocalisations de la balise Spot embarquée :






  Nous donnons ainsi notre position toutes les 12 heures. Pour nous suivre, il suffit de cliquer sur le lien suivant pour faire apparaître les points des sept derniers jours sur Google Map :

          

 



Comme en décembre, nous emportons dans nos bagages 5 kgs de farine "T65 tradition" ensachés cette fois-ci en 10 doses de 500 grammes. Espérons que cette blanche pure ne pose pas de problèmes à la douane.


Vendredi 25 avril,                                                 

Après un vol de 9 heures sans histoires entre Orly et Fort de France, puis un saut de puce de 15 minutes sur un "ATR42" pour rejoindre Sainte Lucie où les formalités de douanes et la fouille de nos valises nous valurent quelques sueurs froides quand la préposée découvrit dans mon sac les 10 paquets de farine. Après avoir testé et gouté les sachets, les douaniers me laisse partir. 30 minutes de taxi vers Marigot Bay, et nous voici à bord de Kay-Oti. Il est alors localement 19 heures. Le décalage horaire avec la France est de 6 heures. Le bateau est en excellent état et très sec. Quelques pâtes vites cuites, un peu de sauce tomate, un ti-punch de bienvenue et au lit. Cela fait quand même 19 heures que nous sommes debout.


Samedi 26 avril,

Réveil à 6 heures (il fait déjà jour depuis 1/2 heure) petit déjeuner succin, nous passons la matinée à réarmer le bateau, écoutes de génois, barber et élastique, gonflage de l'annexe, nettoyage de l'huile perdue au fond d'un coffre par le nouveau hors-bord, remontage des batteries, nettoyage des cabines et rangement général des affaires.  




13 heures, pause déjeuner au petit snack sur le quai : sandwich et bière fraiche sous une tonnelle car il fait chaud ici. Quelques courses à l'épicerie du port et retour au bateau pour continuer le réarmement. L'après midi se passe essentiellement à réinstaller les drisses dans le mât, les "lazzi-jacks", décoincer les fermetures à glissière de la capote et essayer vainement de faire fonctionner l'anémomètre. Devinez qui fait encore le clown à 23 mètres d'altitude.


Patrick

18 heures 30, il commence à faire nuit et nous arrêtons pour aujourd'hui. Ce soir nous dînons au "Julietta" d'un excellent "crevettes-coco", vraiment très bon. Pour y accéder il faut monter une côte raide sur un petit kilomètre et de là-haut vaste panorama sur Marigot Bay. Retour au bateau et dodo après avoir relevé nos mails. Ici Internet fonctionne à merveille et sans aucun code. Ci-dessous une photo de Marigot Bay.





Dimanche 27 avril,

Nous continuons de préparer le bateau, nous allons faire quelques courses pour partir en début d'après-midi vers Rodney Bay 9 milles plus au nord. La sortie d'eau pour carénage est prévue demain à midi. Navigation tranquille au près tribord amures. Nuit au mouillage.  


Lundi 28 avril,

La sortie d'eau prévue à 13 heures est effective à 14 heures. Le personnel du chantier est très professionnel. Deux heures plus tard le bateau est calé, karchérisé. Vidéo ci-dessous :

                                       Vidéo : Grutage et Carénage de Kay-Oti


 Nous vivons maintenant sur un bateau au sec auquel nous accédons par une échelle de coupée et sans possibilité d'utiliser les commodités du bord. Heureusement le chantier met à disposition des sanitaires douches. Pour circuler entre la marina et le chantier, nous disposons d'un ponton flottant que l'on manipule avec une corde. Patrick adore aller y jouer, voyez le court extrait ci dessous :

                                                 Vidéo : Patrick passe le Bac




                                  
Mardi 29 avril,

Réveil tôt car dès 7 heures nous entendons poncer sous la coque : trois ouvriers s'y emploient. Trois heures plus tard la coque est prête pour application de l'antifouling. Dans l'après-midi deux couches de "Trilux 33" sont appliquées. Très bon travail. 

Mercredi 30 avril,

Le bateau est remis à l'eau vers 14 heures. C'est trop tard pour rejoindre la Martinique aujourd'hui. Nous allons tranquillement mouiller au nord de la baie et nous baigner pour nous rafraichir.

                                          Vidéo : Kay-Oti retrouve son élément


 


Jeudi 1er mai,

Pas de brin de muguet à bord ce matin. Après bain et petit déjeuner, nous filons tout droit sur un bord tribord vers la Martinique au port du Marin où ce soir nous devons récupérer nos trois équipiers en provenance de la métropole dans le même avion. Il s'agit de Jean-louis, Didier et Jim, un britannique.. Trente cinq milles et quelques heures plus tard nous les attendons au "MayDay" près de la capitainerie du Marin, mais ils sont tous les trois au "Mango Bay" où nous finirons la soirée autour de ti-punch et travers de porc.  Retour au bateau et dodo.


                                   L'équipage de la Martinique à St-Martin (1er mai - 19 mai)



Vendredi 2 mai,

Nous passons la journée à faire des aller-retours avec l'annexe entre le bateau et le ponton des deux supermarchés, Leader Price et Carrefour un peu plus haut, pour les avitaillements. Le montant total des achats s'élève à 720 Euros. C'est bien cher la Martinique. Le soir dîner au MayDay : viandes toujours exceptionnelles mais un groupe musical plus bruyant que doué nous casse un peu les oreilles et l'ambiance. 




Samedi 3 mai,

Nous commençons la journée par faire les pleins d'eau et de gazole ainsi qu'échanger les trois bouteilles de gaz de la cuisine: nous nous apercevrons quelques semaines plus tard que l'une de ces bouteilles nous a été vendue vide bien que sertie.Vers 9 heures nous quittons le Marin pour Marie-Galante 120 milles plus au nord. Une heure pour sortir prudemment du chenal : un long serpent avec beaucoup de haut-fonds (rappel que nous naviguons ici en zone B et que donc, les couleurs des bouées sont inversées) et hisser les voiles: grand-voile au deuxième ris et génois légèrement enroulé.Vent de nord-est soutenu, bon plein tribord, mer belle.

 

 
 Didier, et c'est une première, se permet de vomir alors qu'il est à la barre. En cours de route nous passons à l'est de la Dominique et nous atteignons la baie de St Louis à Marie-Galante où nous ancrons à 2 heures du matin, dimanche. (123 milles en 17 heures). Nous nous couchons rapidement et vers 3h15 une petite farceuse que nous nommerons ici Christine nous réveille par un coup de téléphone... en France, il est 9h15. Elle a juste oublié ce décalage.


You know what?  I'm happy  (Jim)


Dimanche 4 mai,

3h15, la petite farceuse de la nuit dernière a remis ça. Jean-louis, ferme ton portable la nuit, merci.
Lever à 7 heures.Bain général. Petit déjeuner. Bains. Déjeuner. Sieste. A 17 heures nous débarquons sur l'île de Marie-Galante mais tout est fermé. Retour au bateau. Michel cuisine des pâtes carbonara, beaucoup trop. Jean-louis de plus en plus malade tousse beaucoup, Patrick et Michel ont un léger mal de gorge.De toute façon, la nuit précédente ayant été courte, nous dormons beaucoup. Nous réservons toutefois une voiture pour le lendemain. 

 


Lundi 5 mai,

8h, nous récupérons notre Dacia Sandero et nous parcourons l'île dans le sens inverse des aiguilles d'une montre (anticlockwise round the island, as Jim say). Nous faisons un arrêt à Capesterre  à l'est et nous nous baignons et déjeunons à la "Braise Marine" d’accras en entrée avec la bouteille de rhum sur la table et de poissons grillés avec riz et bananes plantain. Excellent, nous recommandons. Après quoi, nous traversons le reste de l'île par des routes non carrossables (pour monter les côtes, nous descendons de voiture et poussons dessus)  pour aller voir le fameux "gueule grand gouffre". Superbes plages autour de cette île , un peu comme à st Gilles de la Réunion, et barrière de corail. Le soir, retour au bateau, dîner: rôti de veau avec pommes de terre, ail et oignons: très apprécié. 


Drôle de têtes





                                        


Au menu : Rôti de veau, pommes de terre autour
                                      Vidéo : Mari-Galante, mouillage baie Saint Louis


Mardi 6 mai,

8h30, un court trajet de Marie-Galante aux Saintes (20 milles approximativement). Vent force 3 de sud-est. Grand-voile et génois à 100%. Il fait chaud. Mouillage sur bouée payante (11 Euros) à 12h15. Depuis quelques jours nous sommes tous contaminés par la "crève" apportée à bord par Jean-Louis et attrapée dans l'avion avec la clim. Ajoutez à cela un gros problème depuis le début : Il y a aux Antilles actuellement un pic de transmission de Dengue et Chikungunya par les moustiques et nous devons constamment nous protéger avec des sprays et porter des manches et pantalons longs sous cette chaleur! (le Chikungunya pique le jour). Une courte visite du village de Haute-Terre qui semble très beau. Retour au bateau, dîner et dodo.  



                                                           Vidéo : Arrivée aux Saintes

Mercredi 7 mai,

Visite de l'île à pied : Fort Napoléon, sous un déluge de pluie tropicale. Très intéressant. Jim didn't come with us. L'Anglais n'aimerait-il point Bonaparte? Petite bière chez le boucher (oui, oui) et mise à jour du blog (de 19h à 20h15, soit 1h15 pour 5 €), chez LSM Multi-services qui fait tout à la fois office de Capitainerie, Douanes, Laverie, Internet café. Je poste quelques photos et je retourne au bateau . Il est 20h30 locale.








 Nous avons à bord de nombreuses mascottes, la dernière en date :  un gentil petit dauphin. (merci Paulyne)





Jeudi 8 mai,

Journée fériée, nous quittons "Les Saintes" pour "Basse Terre" en Guadeloupe. Arrivée à la marina toute minuscule de "Rivière Sens" où nous rentrons et ressortons illico tellement c'est petit. Nous mouillons sur bouée à peine à 50 mètres de l'entrée.Nous nous y reprenons à trois fois pour attraper la bouée. Un aller retour avec l'annexe à la capitainerie mais tout est fermé. Rivière Sens se situe à 2 kms de basse terre qui est la préfecture de la Guadeloupe (et non pas Pointe à Pitre). Nous passons le reste de la journée sur le bateau à nous baigner entre les grains.



                                           Vidéo : Nous quittons les Saintes

Vendredi 9 mai,

Lever : 7 heures. Bains, location d'une Peugeot 307 de dix ans, toute pourrie : nous demandons au seul loueur du coin de bien vouloir aller remplacer les deux pneus avant complètement lisses (il pleut). Après une conduite très prudente de Patrick, nous arrivons au nord de Basse Terre (la plus haute en altitude) à Sainte Rose pour une baignade suivie d'un excellent restau  à la "Braise Marine". Accras et ti-punch en apéro et poisson grillé accompagné de riz et banane plantain. Puis nous descendons la route côtière ouest très zigzagueuse vers Deshaies, charmant petit port où nous avons le plaisir de voir au mouillage le "Rara Avis" du père Michel Jaouen en attente de partance pour le Finistère via les Açores. Nous avions déjà eu l'occasion de voir le "Rara Avis" et le "Bel Espoir" tous deux au mouillage dans la baie de Lampaul à Ouessant en septembre dernier.



 Retour au bateau, pluie et orages toute la nuit . En cours de route Didier très affecté depuis son arrivée par le vol de son  "I Phone" lors de son passage par Paris réussit enfin à acheter un nouveau téléphone. En cours de route aussi nous constatons que notre voiture de location n'a pas de phares, juste 1 code!!!  (Nous déconseillons bien sûr le seul loueur de voitures près de la marina de Rivière Sens).
  






Samedi 10 mai ,

Toute la nuit nous avons dû subir des orages, du vent et des averses très violentes. Ce matin le temps est maussade et nous en profitons pour aller faire des approvisionnements pour tenir jusqu'aux Açores. Nous allons donc au Super U au Nord de Basse Terre, toujours avec notre "307" pourrie. Pendant que certains font les courses j'accompagne Jean-Louis chez un médecin afin d'obtenir les antibiotiques pour soigner sa "Pleurésie Purulente" : Accueil mitigé mais finalement sympathique. Détour par la pharmacie : un ticket d'attente comme à la sécu dans cette très grande officine avec des vigiles (perso, j'ai jamais vu çà). Retour au bateau vers 13 heures. Nous laissons le véhicule sur le quai en attente du programme de l'après midi. Beaucoup de vent et de rafales de pluie environ force 9. Vers 15 heures l'annexe se retourne sous l'effet du vent et son moteur avec. Et nous voilà vidangeant le réservoir, vidant le carburateur, dévissant la bougie, remplissant le cylindre d'huile, soufflant dans tous les tuyaux possibles pour vider l'eau de mer salée. Au passage nous avons perdu les deux rames de l'annexe. Après essai le moteur redémarre et semble fonctionner à nouveau. N'étant pas très sûrs de la fiabilité du moteur nous attendons que ces très violentes rafales catabatiques de force 9 qui nous poussent vers le large se calment. Finalement, tard dans la soirée nous profitons d'une accalmie pour aller à terre avec l'annexe et remiser la fameuse 307 au parking et rendre ses clefs dans la boîte à lettre. Après le dîner nous décidons de quitter la Guadeloupe dont nous n'aurons pas visité grand-chose ni "Grande Terre" (la plus plate) pour rejoindre Antigua 80 milles plus au nord.




Dimanche 11 mai,

Une pensée pour Édith dont c'est l'anniversaire aujourd'hui. A 00h nous quittons "Rivière Sens" à 2kms de Basse Terre pour Antigua. Départ au moteur puis un vent d'est de force 6 et une houle de 2.5m (mer agitée, Micou malade) nous pousseront vers "English Harbor" que nous atteignons vers 13 heures. Un point Spot est fait (heure de Paris). Nous sommes amarrés le long d'un quai d'un très joli port de plaisance dans un site naturel. Ce site permit en son temps à l'amiral Nelson de battre la flotte Française. C'est Jim qui est content. C'est dimanche, hors saison, et tout est à peu près fermé. Drôle d'ambiance. Il y a un robinet d'eau libre au quai et nous en profitons pour nous doucher et laver du linge en soirée. Après cette navigation fatigante, une bonne nuit réparatrice. C'est plus difficile, à mon avis, de faire ces courts trajets maximum 24 heures, non amariné, que de longues longues navigations de plus d'une semaine avec un "scopoderm" collé derrière l'oreille. Nota: Avec le "scopoderm" il faut absolument porter des lunettes de soleil car la pupille se dilate et il y a un risque pour la rétine.
 


  Lundi 12 mai,

Lever 7 heures, petit déjeuner, il y a eu des grains cette nuit et le linge n'est pas sec. Formalités de douanes et autres admissions et nous partons nous promener à pied pour visiter le quartier. Nous nous retrouvons finalement dans la marina voisine, très jolie aussi. Nous repérons 3 ou 4 loueurs de voiture pour demain. Nous avons un Anglais à bord, Jim, he will drive the car on the good side of the road. Nous revenons au bateau vers 13 heures, déjeuner, nous trouvons un troquet fournisseur d'accès internet pour 8 Euros par 24 heures. Business is business!






Mardi 13 mai,

Nous allons louer notre Toyota, mauvaise surprise, le prix annoncé la veille ne comprend ni l'assurance du véhicule ni la "driving licence". Le prix est finalement doublé. Nous montons vers Saint John la capitale de 25000 habitants pour 90000 au total. Pas très riche mais sympathique. Une visite au musée (moyen). La fameuse église fermée pour travaux qui risquent de durer longtemps. Vers le nord de très belles propriétés. Aucune indication sur les routes. Visite de St Georges Church et son cimetière. Déjeuner au bord de la route de sandwich "shawarma" (pas très local). Descente vers le sud est, Baignades à la superbe plage de Half Moon Bay. Retour au bateau. Pose des toiles anti-roulis révisées. Dîner : somptueuse omelette aux lardons et oignons, ti-punch, dodo.

                                           Vidéo Masterchief : Trois hommes et un cousin












Mercredi 14 mai,


En matinée, grande lessive à l'eau du quai. Patrick s'occupe des formalités de clearance pour quitter l'île. Nous faisons des courses pour nous débarrasser des East Caribean Dollars.(prononcer "ici"). A midi nous avons la visite d'Antoine venu chercher un masque de plongée pour décoincer quelque chose sous son catamaran de location. (Le vendeur de lunettes n'a pas de masque...) Pour déjeuner, Michel confectionne sa fameuse potée. Nous quittons la marina vers 15 heures pour aller mouiller un peu plus loin et nous baigner. 

 



Catamaran de location

 

 
16 heures, départ pour St Barth et sa capitale Gustavia (un ancien roi de Suède). Grand largue tribord tout dessus pleine vitesse. Arrivée à Gustavia à 4 heures du matin (environ 8 nœuds de moyenne). Nous jetons l'ancre et sommeil. Tout le monde au lit.





Jeudi 15 mai

4 heures du matin, arrivée à Gustavia. Après midi, balade en ville.  Nous réservons une voiture de location pour demain. Les taxi étant à 70 Euros de l'heure pour les visites !  Quelques bières au bar de l'Oubli. Gustavia, c'est très touristique avec des boutiques de luxe partout. Un peu St Trop. 

 



Vendredi 16 mai,

Location d'une "Daihatsu Terio" pour 50 Euros et 2.5 taxes (des taxes à St Bath ?). Tour de St Barth par des routes en ciment étroites, pentues et dangereuses. C'est Michel au volant aujourd'hui et pas trop fiérot. Tout près de Gustavia à un rond point, surprise de voir un avion nous passer sous le nez et plonger vers la courte piste en contre-bas. A 13 heures retour par Gustavia où nous déjeunons dans une crêperie tenue par un métropolitain, boucher de son état : excellentes bavettes sauce roquefort et frites pour tout le monde, nous manquions de protéines et ces plats sont les bienvenus. Après-midi, suite du tour de l'île et baignade au bord d'une superbe plage, la plage du Gouverneur, vraiment splendide. Retour à Gustavia où nous déambulons en soirée pour prendre quelques photos. 














Samedi 17 mai,      (de Antigua à Saint Martin)


Jean-Louis, Didier et Michel restent à bord tandis que Jim et Patrick vont faire les formalités de sortie à la Capitainerie. Ce travail s’effectue par informatique, soi-même, sur des ordinateurs. Antoine qui nous a suivi depuis Antigua est à quai. A 13h45 départ pour St Martin (partie Française) et Siint Marteen (partie Hollandaise) au portant puis du prés pour finir sur l'autre bord. En cours de route, nous pêchons un barracuda (malheureusement immangeable) à la dentition impressionnante à tel point que nous hésitons à le prendre à pleine main. Voir Photo. Arrivée et mouillage à Marigot, capitale de la partie Française à 18h30. Le soir Michel teste une nouvelle façon de cuire le poulet à la vapeur, puis grillé à la poêle. Le résultat est excellent et prend 2 fois moins de temps et donc 2 fois moins de gaz. Garniture: maïs et haricots verts. 

                                  Vidéo : Arrivée sur St Marteen et Barracuda
 





De Saint Barth à Saint Martin


Dimanche 18 mai,

Lever 7h30, petit déjeuner, grande lessive, en effet nous transpirons beaucoup sous les tropiques et comme nous devons porter des vêtements pour nous protéger des moustiques, les t-shirts sont constamment à laver.
A ce sujet, lu dans la presse locale, cette semaine 2500 cas de Chikungunya recensés en Guadeloupe dont 3 mortels. Heureusement le phénomène semble s'atténuer d'autant plus que nous allons vers le nord. Çà nous aura quand même gâché un peu le voyage. 12h30, déjeuner au bord du quai dans un estaminet "Sandy's Water front Bar" , le plat du jour: crabe, poisson, crevette, langouste, riz et banane plantain, Excellent. Voir la photo. L'après-midi, farniente.






                                   En fin d'après-midi, apéro : ti-punch entre amis

Lundi 19 mai,

Aujourd'hui Didier a quitté le bord. Sa famille lui manquait. Nous sommes maintenant 4 à bord de Kay Oti. Nous louons donc un 4x4 Hyundai . Descente vers la partie sud Hollandaise nommée Sint Marteen : Des immeubles et des casinos partout. Aucun intérêt si ce n'est la plage située au début de la piste d'atterrissage où de nombreux touristes attendent sur le bord de la route ou bien aux troquets astucieusement installés là, l'atterrissage des avions qui frôlent les têtes. J'ai pris un court film. 

                                           Vidéo : Atterrissage à Siint Marteen

 Nous passons vite Philippburgh, la Capitale, pour remonter vers la partie Française dont la capitale est Marigot. Arrêt déjeuner près de l'aéroport Français (où nous déposons Didier pour un vol 10 minutes plus tard) dans un restau bar où pour 5 Euros nous avons un copieux repas de "ribs" et pour 3 euros de plus la garniture. Puis montée au Pic Paradis, point culminant de l'île à 450 mètres, nous terminons les derniers 500 mètres à pieds pour ne trouver que des antennes relais GSM et aucune vue; en redescendant nous trouvons quand même un joli point de vue (voir photo). De 18 heures à 20 heures Michel met à jour le blog dans un bar moyennant une large beer. 20 h, Patrick vient le rechercher pour retourner au bateau avec l'annexe. En conclusion, Saint Martin et Sint Marteen ne présentent aucun intérêt et si la mauvaise idée vous venait d'y vouloir passer, en tant qu' Européens munissez vous auparavant de dollars US car ici les prix sont égaux que vous payiez en Euros ou en Dollars, ce qui veut dire que l'Européen paye tout 38% plus cher que L'Américain. Ceci est d'autant plus honteux que Saint Martin, c'est Français! En plus la population n'est pas franchement sympathique.Suit un montage photo du "spot-plage".













A 22h nous levons l'ancre pour rejoindre Tortola dans les BVI (British Virgin Island) 100 milles plus à l'ouest nord ouest d'où nous rejoindrons les Bermudes.

 


 
                                 L'équipage de Saint-Martin jusqu'aux Bermudes (19 mai - 30 mai)




Mardi 20 mai,

14 heures, arrivée à Tortola. Nous sommes arrimés au quai de la marina. Auparavant, avant d'entrer dans ce port, nous avons pris le temps de faire un arrêt dans la "Francis Drake Bay" pour prendre un bain, car plus tard ce sera impossible. Cette mer intérieure fait penser à la rade d'Hyères avec de la même façon des îles au large correspondant à celles du Levant (Porquerolles, Bagot, Ports Cros, Levant). Le reste de la journée se passe à comater. 



                                                   Vidéo : Arrivée à Tortola dans les BVI

Mercredi 21 mai,

Nous commençons à préparer le bateau pour le premier trajet important : 850 milles vers les Bermudes. Nettoyage, bricolage, dégonflage de l'annexe, rinçage et séchage. Toute la journée y passe.

Jeudi 22 mai,

Nous louons une superbe Nissan rouge hors d'âge et complètement inadaptée au réseau routier local fait de petites routes et de côtes à plus de 20%. Curiosité, ici nous sommes chez les Britanniques qui donc roulent à gauche (c'est Jim qui s'y colle) mais avec des voitures volant à gauche, car achetées au États Unis.
Nous parcourons la moitié ouest de cette île qui est vraiment très belle. Nous montons au point culminant, environ 450 mètres, puis nous descendons à Long Bay Beach pour une baignade. Déjeuner à "French man Cay" dans un petit restaurant  improbable où pourtant les plats servis sont excellents (ribs de porc grillés et garniture + vin et café). Mais toujours personne nulle part, nous sommes hors saison et tout semble vide même si les restaurants et les bars sont ouverts. Impression étrange.En fin d'après-midi retour à la capitale de  Tortola nommée Road Harbor et approvisionnement au supermarket derrière les pontons "moorings".

 



 
 


                                              Vidéo : Tortola, Long Bay Beach

Il est maintenant presque minuit et demain matin nous partons pour les Bermudes que nous comptons atteindre le 31 mai au plus tard. 


 Vendredi 23 mai,                (en route pour les Bermudes, 850 milles plus au nord)


9 heures, nous quittons doucement le quai et l'entrée de cette baie magnifique. Michel perd sa casquette "Banana Républic" et négocie une superbe manœuvre en huit pour aller la récupérer. Son premier quart est de 10 à 12 h. Déjeuner préparé par Jean-Louis : steak de thon et pommes de terre, ail et oignons. Dîner par Patrick et Jean-Louis : pâtes saucisses. Les quarts sont comme suit : Michel, Patrick, Jim, Jean-Louis, Michel etc. Premier point Spot à 14h15.





                                                   Vidéo : Kay-Oti quitte les BVI

Samedi 24 mai,

10 heures : point spot : 21.16.469N, 64.66.696W. Nous faisons le point à 10 h et à 22 h. La cible est à 670 milles. Vent Est-Sud-Est, force 4. Depuis 24 h nous avons gagné au nord 168 milles. Jean-Louis prépare le déjeuner : darnes de saumon et espadon. A 14 h, Danielle au téléphone. De 18 à 20 h, débrayage des quarts. Jean-Louis sera de quart de 20 h à 22 h. Michel prépare le dîner : cuisses de poulet cuites à la vapeur et gratinées ensuite et reste du riz de midi. Economie de gaz. Point Spot à 22 h.

 

 

 

Dimanche 25 mai,

Troisième jour de navigation vers les Bermudes. A 10 h, point spot : 23.96.575N, 64.62.700W, la cible est à 503 milles. Plus de vent, démarrage du moteur. Mer belle et très légère houle. Midi, déjeuner préparé par Michel et Patrick : côtes de mouton et pommes de terre. Jim fait la vaisselle. 20 h dîner par Jean-Louis : côtes de porc, pâtes sauce tomate. 22 h, point spot, la cible est à 442 milles. Nous naviguons maintenant dans la mer des "sargasses" mais ce n'est pas comme nous l'imaginions, plein d'algues laminaires. La mer est en fait parsemée de touffes d'algues comme de l'herbe jaune.  

 


    Toujours beaucoup de poissons volants.


                                             Vidéo : Jim se douche à l'eau de mer

Lundi 26 mai,                                                                                                                                                                                                                                                                     Quatrième jour. Toute la nuit des foyers orageux un peu inquiétants droit devant. Michel reste de quart avec Patrick pour surveiller les orages. Nous ralentissons le bateau pour ne pas trop s'en rapprocher. Toujours moteur et mer plate. A 10 heures, point spot, 26.01.170N, 64.60.580W, la cible est à 383 milles. A partir d'aujourd'hui, Patrick instaure un nouveau système : 2 équipes de 2 : Patrick et Michel et Jim et Jean-Louis auront un jour sur deux tous les travaux ménagers à faire, repas et vaisselles. A midi, la potée de Michel : poulet et patates. Ensuite nous bricolons et graissons l'intérieur des winches .A 20 h, le dîner de Patrick : côtes de porc et riz. (attention, certaine photo pourrait heurter la sensibilité des plus jeunes).

 

                                                   Vidéo : Mer d'huile dans les Sargasses

Mardi 27 mai,

9 h 45, on enlève un ris. 10 h, point Spot, 28.35.765N / 64.62 842W, la cible est à 241 milles. Pour le plaisir, nous avons calculé que la voilure de Kay Oti développe à force 4 une puissance de 75 cv pour une vitesse de 7 nœuds en moyenne (une Clio diésel c'est 70 cv). Aujourd'hui, c'est le team Jean-Louis-Jim qui œuvre. Déjeuner : salade de choux rouge et côtes de mouton servies avec haricots rouges et vin rouge.

Nota : depuis notre départ de Sainte-Lucie, nous voyons plein sud (derrière nous) la Croix du sud (the Sudden Cross) qui est, au sud, l'équivalent de la Polaire au nord. Nous ne la verrons plus passé le tropique du Cancer.

Les lectures à bord : "Le pardon de Locronan", thriller paysan intéressant, de Edouard Brasey, "Louis XI" de Jean Favier, "Portrait du Golf Stream" de Erik Orsenna, "La mélodie secrète" de Trinh Xuan Thuan, "Pourquoi j'ai mangé mon père" de Roy Lewis, "La vie, mode d'emploi" de Georges Pérec, "Une brève histoire du temps" de Stephen W.Hawking, "Une brève histoire de l'avenir" de Jacques Attali, "La bataille du petit trianon" de Jorge Amado, "L'alchimiste" de Paulo Coelho, "Cent ans de solitude" de Gabriel Garcia Marquez,  "Les feux du pouvoir" et "Morny, un voluptueux au pouvoir" de Jean Marie Rouart, "Le traité d'athéisme" de Michel Onfray,  "Amerigo" et "24 heures de la vie d'une femme" de Stefan Zweig,  "Le pendule de Foucault" d'Umberto Eco,  "Voltaire" par Jean Orieux (un gros pavé). "Rosa Candida" par une Islandaise : Audur Ava Olafs Dottir.


Mercredi 28 mai,

Les vents virent à l'ouest et nous filons toutes voiles dehors à 8 nœuds. De nombreux grains avec vent et pluie. 20 h dîner par Michel : pâtes, salade de choux rouge, saucisses, lardons, œufs, fromage râpé, sauce noix de coco.



Jeudi 29 mai, Ascension,

Sixième jour. Après un questionnaire fourni à la VHF avec les autorités maritimes nous arrivons aux Bermudes vers 7 heures du matin par un étroit passage, le "town cut", qui mène dans une baie. Nous devons amarrer le bateau au quai des douanes et nous présenter chacun de nous physiquement au bureau de l'immigration pour des formalités qui s'avèrent délicates car il manque une personne à l'appel : quand nous avons quitté St Barth, nous étions cinq mais comme Didier est reparti pour cause de "SeaSick", nous sommes quatre en arrivant aux Bermudes et les douaniers n'aiment pas ça du tout ! Nous sommes maintenant au mouillage à 200 mètres du quai, pas de marina ici. Nous mettons l'horloge du bord à l'heure locale : 9 heures devient 10 heures et maintenant il n'y a plus que 5 heures de décalage avec la France au lieu de 6. Depuis Tortola, nous avons gagné 843 milles au nord et cela se sent car il fait beaucoup moins chaud et les nuits maintenant fraîches nécessitent un duvet.

 

 
Le "Town Cut"

Une ligne droite plein nord, en quelque sorte

 

Vendredi 30 mai,

Visite du village de St-Georges où nous sommes puis comatage. RAS.

 

 

 
Si vous buvez pour oublier, soyez gentil de payer d'avance.

 

 

Samedi 31 mai,

Achats de cartes Pass à 15 us$ pour circuler en bus dans toutes les îles. Nous allons jusqu'à la dernière de ce superbe chapelet d'îles nommée Ireland Island South. On contourne le "Royal Naval Dockyard". Nous déjeunons d'infâmes hamburgers. Retour à pied et en bus, ce qui nous permet des aperçus sur de très belles baies : Mangrove Bay puis Somerset Long Bay et ses kitesurfers. Puis retour en bus à St-Georges et au bateau. La population est très agréable et très courtoise, on sent l'imprégnation de la culture anglaise telle qu'elle était il y a 40 ans. En revanche, la vie est très chère, environ 3 fois plus chère qu'en France (1 kg de tomates vaut 10 us$, et il faut faire attention car les prix sont indiqués à la livre).

                                           Vidéo : Visite des Bermudes

 

 




Composté le 31 mai 2014

 Dimanche 1er juin,

Réveil par un coup de corne du "Pilot Rescue Boat" avec à la proue un curé, des enfants de chœur et une personne avec un haveneau pour donner l'hostie aux marins souhaitant communier. Étrange et amusant. Quartier libre le reste de la journée. Jim et Jean-Louis restent à bord tandis que Patrick et Michel s'occupent des réparations (latte forcée, boulon de l'échelle de bain, boulons hublots resserrés) puis vont à terre à la chasse aux fichiers Grib. Dur, dur d'avoir internet ici, Sunday close. Ils en profitent pour boire une bière (8,5 us$). Miracle, dans le bar, une excellente connexion. Le nom du bistro "White Horse". Parfait pour relever les fichiers Grib et les mails mais les batteries sont vides et pas de 220 volts ici. A 21 heures, notre nouvel équipier arrive en provenance de Rome et nous allons le chercher en annexe au quai où un taxi l'a déposé. Il s'agit d'un grand gaillard hollandais nommé Michiel .

                                     Vidéo : Jésus revient parmi les siens

 




   L'équipage des Bermudes jusqu'à Florès (Açores) (1er juin - 15 juin)


Lundi 2 juin,

Deux équipes : Patrick et Jim s'occuperont des approvisionnements liquides (eau, vin, bière, lait et jus de fruits)  pour 15 jours. L'autre équipe, Jean-Louis, Michiel et Michel, prend le bus pour aller au supermarché à Hamilton la capitale afin de faire les approvisionnements de nourriture pour 150 repas. Retour, surchargés, au bateau vers 15 h 30. En soirée, Patrick et Michel retournent au bistrot charger de nouveaux fichiers Grib.

                                           Vidéo : Trajet en car vers Hamilton

Nous partons demain 3 juin pour les Açores et la météo est bonne

 

 

Mardi 3 juin,        Nous quittons les Bermudes     (joyeux anniversaire, Micou)

Derniers approvisionnements, pris un dernier fichier Grib, Clearance de sortie, plein d'eau et de gazole, déjeuner et on largue les amarres à 15 h.

 

 

                          

 Après être sortis du "Town Cut" à 15 h 30, nous descendons l'hydrogénérateur dans l'eau : Il fonctionne parfaitement et l'hélice tient le coup. Vent portant et houle, ça roule beaucoup et Michel n'a collé son "scopoderm" derrière l'oreille que depuis une heure (limite seasick mais ça va vite passer). Une heure après avoir quitté Saint Georges, nous croisons un superbe deux-mâts qui arrive aux Bermudes et nous salue de deux coups de corne. Puis nous doublerons sous son vent un voilier également en route vers les Açores. 

                                      Vidéo :  Nous quittons les Bermudes par le Town-Cut

Pendant la nuit et le quart de Michel, Patrick vient en renfort car nous avons de gros grains violents et surtout des orages droit devant. Nous tirons des bords (au portant) pour les éviter.

 

Mercredi 4 juin

Point de 10 h, la cible est à 1545 milles. Vent arrière toute la journée et le roulis avec la bôme qui cogne est insupportable. Nous avons aperçu quelques baleines et quand elles sont trop proches, nous mettons le moteur en route pour qu'elles ne nous confondent pas avec une belle femelle...  En effet une rencontre avec une baleine peut vite tourner au cauchemar et nombreux sont les bateaux endommagés voir même coulés d'un simple coup de nageoire de ces cétacés : Aux Açores nous verrons un "Super Maramu Amel" de 18 tonnes ainsi endommagé avec une voie d'eau ayant nécessité trois pompes pendant plusieurs jours pour atteindre Horta où il fut rapidement gruté.  Dîner préparé par Jean-Louis. (toujours très bon).

Jeudi 5 juin

10 h, la cible est à 1394 milles. Toute la nuit, les voiles battent et finalement vers 3 h du matin, Patrick installe une retenue de bôme. Le vent, comme prévu par le fichier grib, tourne au sud et nous sommes maintenant calés travers tribord amure, c'est beaucoup plus agréable et nous filons à plus de sept nœuds. En effet, un vortex du Gulf Stream nous pousse de 1,3 nœuds (vitesse du bateau sur l'eau : 6 nœuds). Après-midi très agréable : sieste et lecture.15 h, un coup de téléphone iridium satellite à notre routeur de Bénodet, Danielle. Son fichier Grib est OK. Depuis 2011, il existe une nouvelle marina sur l'île de Florès, nous décidons donc d'y aller et le trajet sera plus court de 130 milles (Porto das Lajes). Les Bermudes sont 278 milles derrière nous.

                                    Vidéo des rongeurs : Peanuts à l'apéro

 

Vendredi 6 juin

10 h, la cible est à 1235 milles et les Bermudes derrière nous à 439 milles. Temps gris, vent force 5, vitesse à plus de 8 nœuds, travers bâbord, Grand-voile à 2 ris. Nous lisons et dormons beaucoup. 

 

Samedi 7 juin

10 h, la cible est à 1051 milles, les Bermudes à 619. Vent toujours sud, force 5. Cap à l'est au 90 plus la déclinaison d'environ 16 degrés : on fait donc du 106 compas (y compris l'orthodromie et la déviation du compas). Nous naviguons tribord amures avec 2 ris sur des fonds de 4 000 à 5 000 mètres et à 40 milles devant nous, il y a un haut fond à 5 mètres !!! ("The Corner Seamounts"). Le vent forcit et à 19 h nous prenons le 3ème et dernier ris. La dépression venant d'ouest (Usa - Canada) commence à nous rattraper et nous obliquons légèrement vers le sud sur les conseils de notre routeur pour l'éviter. Nuit : la mer est agitée.                        

On ne dirait pas que ça remue dehors...  et pourtant.

                                    Vidéo : Jean-Louis tout sourire à la barre

 

Dimanche 8 juin

10 h, la cible est à 889 milles, les Bermudes à 790. Toujours beaucoup de vent, force 6 à 7 et mer très agitée. Vent Sud Ouest. Nous naviguons largue plein est. 17 h, appel iridium à notre nouveau routeur (le couple Marc-Gwenaëlle de Pleuven). Encore 48 heures à tenir avec cette dépression. Après nous pourrons remettre le cap sur Florès, beaucoup plus au nord-est.

18 h, Jim nous prépare 2 pains anglais à base uniquement de farine et de bière. Not bad indeed, bien que de l'avis général ces pains sont trop denses et un peu de levure dans la pâte aurait gonflé l'ensemble.

 



                       

                                          Vidéo : Bermudes - Açores, ce 8 juin par force 6

Lundi 9 juin,

3 h 30 du matin, le pilote lâche. Michiel le Hollandais de quart à ce moment, prend la barre, perd le contrôle et empanne !!! Toujours force 7 et mer très agitée. Tout le monde sur le pont, sauf Jim, pour essayer de rouler le génois maintenant à contre sur le bas-étai et qui, évidemment, se bloque. Michel se met à la barre et démarre le moteur pour tenter de mettre le bateau dans l'axe du vent car la grand-voile, elle aussi, est bloquée à contre par la retenue de bôme. Patrick, harnaché et relié à la ligne de vie, va prudemment à l'étrave pour débloquer l'enrouleur, feu de pont allumé. Il fait nuit noire car la lune demi gibbeuse est (elle aussi) couchée. Finalement, tout finit par rentrer dans l'ordre mais on a eu chaud, la loi de l'emmerdement maximum quand tous les ennuis s'enchaînent.

10 h, la cible à 722 milles et les Bermudes à 966 milles. Vent force 7 et mer maintenant forte.

                                          Vidéo : Bermudes - Açores, ce 9 juin par force 7

 

18 h, nous décidons d'affaler toute la grand-voile pour continuer sous foc seul  moitié roulé car ça devient un peu incontrôlable. Manœuvre une fois de plus périlleuse. Nous sommes trois ballotés sur le pont et pour gagner du temps et donc de la sécurité nous entortillons la voile sur la bôme rapidement avec une longue corde sans mettre les rabans. Cap toujours plein Est pour rester au bord de la dépression. Nous saurons dans quelques jours que certains voiliers ont eu des conditions plus dures encore. Je rappelle ici que deux semaines avant notre départ des Bermudes, un équipage composé de quatre Britanniques a disparu; la coque renversée de leur "Bénéteau" a été retrouvée flottant sans sa quille. Trois jours plus tard c'est un voilier Français en aluminium 44 pieds  "Tao" qui a chaviré et coulé; l'équipage de trois personnes a été sauvé de justesse. Leur survie ne s'est pas ouverte ....


Il semble évident que son lest s'est détaché.

           Quant au naufrage des Français sur Aluminium 44, un lien ci dessous montre une vidéo :

                                 Naufrage du voilier "Tao" et sauvetage de son équipage

 

  


Mardi 10 juin

Michel de quart à 3 h du matin empanne pour faire route vers les Açores car le vent a enfin molli et tourné. Cap maintenant au 65 °.
10 h, la cible est à 562 milles, les Bermudes à  1130 milles derrière nous. A 6 h du matin, la grand-voile est rehissée. Vent arrière ciseau, foc tangonné.
 
                                               Vidéo :  Nous filons à plus de huit nœuds

15 h, nous sommes partis depuis une semaine, la cible est à 530 milles. Position 36.21 N et 41.42W.



 


Mercredi 11 juin

10 h, la cible est à 403 milles au cap 70°, les Bermudes à 1279.
13 h, on hisse le spi et le vent en profite pour mollir. On le garde pourtant jusqu'au soir : courte vidéo où l'on peut apprécier la parfaite maîtrise de la langue anglaise de certains.

                                                          Vidéo : Sous spi

15 h, iridium avec Marc : deux nouvelles dépressions, une au nord et l'autre au sud, assez fortes. Il nous conseille de passer dans l'étroit couloir entre les deux.
Nous avons fini les ressources de viande. Il ne reste plus que : pommes de terre, riz, pâtes, œufs, lardons, lard et conserves. Arrivée prévue à Florès dans trois jours. Pendant la nuit, nous avons croisé un "vraquier" en route pour le Saint Laurent.





Jeudi 12 juin

10 h, cible à 275 milles et Bermudes à 1398. Grand voile 1 ris et génois roulé à la marque "yucca voiles" (pub). Vent sud force 4 à 5, on fonce à 8,5 nœuds.
17 h, un gros cumulus congestus pluviotus, il fait presque nuit, le vent forcit. 





Vendredi 13 juin                          (Je ne suis pas superstitieux, ça porte malheur)

10 h, la cible est à 110 milles et les Bermudes à 1563. Finalement, entre les deux dépressions, il n'y a pas de vent. 14 h : moteur, 20 h : stop moteur. Nuit sous voile.


Samedi 14 juin

Michel de quart de 4 à 6 heures (heure des Bermudes,7 à 9 heures locales des Açores). Nous longeons la côte sud de Florès pleine de cascades, mais dans un brouillard épais.
6h15, (9h15 locales) nous arrivons au port de Lajès.

                                       Vidéo : arrivée à Florès et peinture sur les quais




Mouillage et baignade pour Michel. Michiel, lui, est déjà prêt à quitter le bord... Nous mettons toutes les horloges et computers aux heures des Açores (UTC) (France moins 2, Bermudes plus 3). Vitesse moyenne sur l'eau en 10 jours et 15 heures : 7,1 nœuds.
11 h, transfert au port marina sur un tout petit catway, mais ça tient.
13 h, déjeuner à 1 km d'une route en côte au resto "Porto Velho". Excellent, super Bacalhau (morue), un plat national ici. Et pas cher, c'est une bonne surprise après les Bermudes. La bière à 1 €, la pinte à 1,80 €. La bacalhau, 13 € pour deux.
15 h, retour à la marina, petite sieste, tour de cette petite marina, papotage sur les pontons, des artistes peignent des logos sur les digues. Manu peint un superbe visage de BD. Le soir, on remonte au resto du midi mais, le soir, ils ne font que bar. Il y a une excellente ambiance entre navigateurs et, tous très contents d'avoir effectué cette première grosse partie du trajet les ramenant sur le continent Européen. Entre autres, Claire, jeune navigatrice ayant déjà fait la traversée Est-Ouest  sur le Rara Avis du Père Jaouen; la bière coule à flot.








Dimanche 15 juin,

Dès potron- minet, notre Michiel est devenu "Flying Dutchman".... Ciao, ciao.
Quelques bateaux s'en vont, d'autres arrivent. Michel laisse tomber à l'eau une manivelle de winch, le fond de l'eau est à 4m50 à marée basse.
Toute la journée, bricolage, Patrick encore en haut du mât pour l'anémomètre qui est plein d'eau et ne fonctionne plus. Réparation d'un coulisseau de GV et couture provisoire de la dernière latte du haut. C'est dimanche, les restaurants sont fermés mais pas la partie bar pour la coupe de futebal (ce soir France - Honduras : 3/0).
En milieu d'après-midi, un garçon très sympathique nommé Jules nous propose de plonger à 4m50 (ni Patrick ni Michel ne peuvent plonger à cause de leurs tympanoplasties) pour récupérer la manivelle tombée le matin. Venant du bateau de Manu, il traverse la marina à la nage avec un masque de plongée et une puissante lampe torche étanche à 40 mètres : premier essai transformé et revoici la manivelle. Jules, je sais que tu nous lis, encore un grand merci et bonne chance pour tes irrigations au Maroc. 






Lundi 16 juin,

  Nous louons les services d'un taxi: César Augusto Fonséca, ci-dessous sa carte de visite, très sympa et trilingue Français, Anglais, Portugais.  Nous le conseillons, conduite très calme et sûre.

 

 

 Superbe île très verdoyante. Belles routes bien entretenues bordées de milliers d'hortensias. Tout est très propre et soigné, un peu comme en Suisse. De nombreuses cascades, il faut dire qu'il a énormément plu les jours précédant  notre arrivée, six ou sept lacs de cratères. Superbe et du vert plein les yeux, ce qui change après 10 jours de mer. Le soir, nous grimpons au 1er resto-bar pour connexion internet et rapide mise à jour du blog. Puis nous montons 2 km plus haut (Jim, Patrick, Michel mais pas Jean-Louis qui a mal aux mollets et rentre au bateau). Dîner dans un restaurant de délicieux tournedos dans le filet. Excellente ambiance avec nos deux voisins de la table d'à côté, un couple : une Américaine et un Germano-américain qui naviguent sur un catamaran. A la fin du repas, la patronne nous offre des "limoncello". Retour au bateau à 23 heures et dodo. Beaucoup de kilomètres dans les papattes aujourd'hui, et pas sur du plat, je vous l'assure.

                                                         Vidéo : Florès, balade en taxi.

 

Curieuse falaise de basalte


Aux Açores, les vaches paissent en liberté




Le Monchique, au milieu de la photo en bas à gauche


  Mardi 17 juin,

Matin, papiers entrée et sortie à la Capitainerie. Réparation de la drisse de grand-voile usée au niveau du réa par des journées de vents portants. Déjeuner d'une dernière "bacalhau", c'est tellement bon. Au milieu du repas, un couple, Pierre et Corinne, petite trentaine, déjà vu aux Bermudes ancré devant nous, s'assied à la table d'à côté. Ils viennent d'arriver et ont subi un gros coup de vent (8/9) et mer déferlante avec creux de 8/10 mètres. Je crois qu'ils se sont fait peur à deux sur leur très beau bateau en bois moulé de 45 pieds. Cela fait 18 mois qu'ils ont quitté la Grèce Ionienne et naviguent. Ils sont sur le retour vers Marseille où ils vendront leur bateau et reprendront le travail.

15 h 30, départ pour " Horta La Mecque", sur l'île de Faial. 135 milles à courir. Vent faible mollissant, 23 h moteur jusqu'à l'arrivée. Compensation, nous pêchons notre premier poisson comestible depuis Ste Lucie, une superbe bonite. Rappelons ici que la "Ciguatera" sévit aux Antilles sur presque toutes les espèces de poissons, sauf les thons, et on ne peut donc rien pêcher.

 Mercredi 18 juin,

Moteur toute la journée. Des dauphins viennent jouer devant l'étrave. Michel tente de les filmer sous l'eau avec la caméra Gopro de Pierre sanglée au bout d'une longue perche, mais ça tire très fort. Nous verrons le résultat plus tard.                   

                                             Voici le résultat :  Les dauphins

 

18 h 30, nous touchons Horta après 136 milles et 27 heures... pff, pff, pff. Après les formalités très rapides de Capitainerie (informatique et nos coordonnées qui nous précèdent de port en port), nous sommes à couple en seconde position d'un quai avec eau et électricité. 

 
 

En soirée, dîner au fameux "Bar Sport" aussi appelé "chez Peter (José Azevedo), le surnom du créateur de cet incontournable établissement dédié aux navigateurs entre deux continents. Le décor est fait de milliers de drapeaux, pavillons et oriflammes de tous les pays.





                                             Vidéo : Chez Peter, Café Sport              

Jeudi 19 juin


Quartier libre. 15 heures, séance coiffeur pour Jim, Jean-Louis et Michel. Montée au sommet d'une colline séparant le port de Horta de la plage de Porto Pim, très belle vue. Le dîner est préparé par Patrick. Le soir, appel téléphonique de Bernard qui nous annonce son arrivée dimanche prochain.











Vendredi 20 juin

Lever 6 heures. Ferry Atlanticoline très récent (7 € AR) pour Pico à 7 h 30. 8 h, taxi (20 €) qui nous mène à la base de départ, altitude 1250 mètres, du Mont Pico (2 351 mètres). Pluie, vent glacial : on redescend avec un groupe et son guide qui ont renoncé après une heure d'escalade. 14 h, retour à Horta, un coup pour rien, on réessaiera  un jour plus clément.

                                                    Vidéo : Horta, vue du ferry

19 h, match futebol  "France/Suisse" et 1 et 2 et 3 et 4 et 5 et 6, non pas 6. Suisse 2. Total 5 à 2. Notre voisin de quai est Suisse...







Samedi 21 juin,

En matinée, départ de Jim qui retourne plus tôt que prévu en Angleterre pour régler quelques problèmes urgents concernant son bateau en rénovation. Bye, Jim, it was great sailing with you. Sur le quai  nous avons retrouvé le logo de Kay Oti (à l'époque un Centurion 40S) de juillet 2005 et nous comptons le raviver, rajouter 2014 et nos prénoms. Travaux de peinture en vue. Patrick passe la première couche avec des pots de peinture récupérés. Ici, quand les logos sont finis, les pots sont laissés aux suivants. 
Le soir, fête de la musique chez Peter Bar Sport mais pas d'ambiance car, ici, ils fêtent ça le 24 juin. Patrick essaie quand même d'animer la fête par des rocks endiablés car l'orchestre est excellent.
Couchés à 2 h 30. Mais qui nous a réveillés par téléphone à 7 h 30 ?




Qui fait danser les belles autochtones ?



Dimanche 22 juin,

Réveil à 10 h 30. Bricolage pour certains, blog pour d'autres, lecture pour le troisième. Patrick tente un troisième essai de réparation de la porte de la glacière... Pourvou qué ça doure ! 
14 h 20, on déjeune à bord. Puis bains à la plage. Ce soir match Portugal / USA (2 à 2).
17h30, arrivée de Bernard.

                                                   L'équipage du cabotage aux Açores



Lundi 23 juin 2014

Nous prenons le ferry de 10 h qui nous amène à Pico après 1/2 heure de traversée. C'est juste en face de Horta. Nous montons tous les quatre avec le même taxi que vendredi dernier à la base de départ du Pico. Bernard et Jean-Louis redescendent à Madaléna. Le bâtiment inauguré en 2008 et servant de base se situe à 1250 mètres d'altitude. Vous êtes briefés pendant 1/4 d'heure, vous signez une décharge après avoir inscrit vos coordonnées, vous êtes priés d'aller visionner une courte vidéo sur les dangers de l'escalade (c'est 1 200 € si les secours doivent venir vous chercher), vous payez 10 € par personne, on vous remet un téléphone GPS avec lequel vous êtes localisés et alors seulement on vous autorise à franchir la porte qui mène au chemin. Et là commencent les difficultés. Pour faire court, après 3 petites heures de montée très difficile et par moment dangereuse (les pierres de lave roulent sous vos pieds et il faut franchir par endroit des à-pics avec les pieds et les mains en évitant de tomber en arrière !), nous sommes totalement épuisés et décidons de redescendre à la base. Nous rencontrons quelques personnes qui ont fait pareil. Au final, nous avons atteint le poteau 18 à une altitude de 1 850 mètres. Nous avons donc grimpé 600 mètres et il en restait 500 pour atteindre le sommet du Pequeno situé au dessus du cratère à 2 350 mètres. Nous mettons 75 minutes pour redescendre. A 19 heures, nous allons nous restaurer chez Anna Paula qui tient le restaurant "Steak House" (Ramo Grande) sur le port de Madaléna : rarement mangé des viandes aussi tendres. A ce sujet, il faut savoir qu'aux Açores, les vaches sont élevées en liberté dans les champs très verdoyants et ensuite expédiées à Lisbonne. A 21 h, nous prenons la navette de retour pour Horta. Ici, les services de navettes ferry sont très ponctuels et le personnel et hôtesses très agréables. Les gares maritimes toutes neuves ressemblent à des aérogares, il y a même des tapis roulants pour les bagages et les annonces sont faites en plusieurs langues.










Mardi 24 juin 2014,

14 h, départ de la marina de Horta pour rejoindre celle de Velas sur l'île de São Jorge, à 19 heures et 25 milles plus loin. Deux heures au moteur et 3 heures sous voiles au largue. Super petite marina où la capitaine du port, tout en prenant vos amarres, vous souhaite "Bienvenue au Paradis". Le soir, dîner au restau du Club naval, Bacalhau et poulpes ou calamars.







Mercredi 25 juin 2014,

Le matin, nous nous mettons en chasse d'un Rent a Car pour visiter l'île. Nous prévoyons deux journées. Première boutique, 160 € pour 2 jours. Autre boutique, la première voiture, une superbe Chevrolet, n'a pas de roue de secours (petit rappel ici de la mésaventure du pneu déchiré sur une mauvaise route et donc irréparable avec la petite bombe de gonflage fournie et du remorquage par dépanneuse et pose d'un pneu neuf, le tout pour 300 Euros, ce qui fait cher la journée de location, donc maintenant nous exigeons une vraie roue de secours et gonflée, autant que possible) ; la deuxième, une Peugeot 207 a la roue arrière droite crevée, la troisième sera une Golf, mais on passe de la classe C à la classe D, soit 100 € pour deux jours au lieu de 80. Il ne faudrait pas qu'aux Açores ils commencent à prendre de mauvaises habitudes.  Nous roulons tranquillement vers la côte nord. Nous nous arrêtons à "Faja dos Cubres" pour faire la promenade à pieds jusqu'à "Faja da Caldeira de Santo Cristo", aller retour 8 km le long d'un à pic en bord de mer en 3 heures. Paysage exceptionnel. Retour en fin d'après-midi au bateau. Restaurant, toujours au club nautique où nous suivons le match de "futebol" qui oppose la France à l’Équateur et qui voit la sélection de la France par match nul (0/0) pour les huitièmes de finale contre le Nigeria.


En haut à gauche : Patrick par Bernard


Hortensias par Bernard





La digue visible ci-dessus est une formation naturelle.


Jeudi 26 juin 2014,

10 heures, nos voisins de ponton sur un "J 12.20" nommé "Ajoupa" de Vannes quittent Velas pour Horta. Ils prendront là-bas la photo que nous avons oublié de faire du logo restauré de Kay Oti et nous l'enverrons par mail. Nota du 29 septembre 2014 : Je reçois ce soir deux mails de Thierry et Michel (sur Ajoupa) contenant 2 clichés du fameux logo. Un Grand Merci à tout l'équipage d'avoir pris le temps de trouver ce dessin parmi tant d'autres. J'espère que nous nous reverrons sur les flots. Amitiés de Kay Oti.                         



Le logo de Kay Oti mis à jour en 2014. Crédit photo : Michel sur Ajoupa.

 Nous partons à 11 h (après avoir tourné le bateau dans le sens de la sortie pour le surlendemain) visiter le reste de l'est de São Jorge. Toujours de beaux paysages à l'aller  jusqu'à Topo Porto où nous déjeunons sous une paillote. Le retour est moins intéressant car il pleut, il y a du brouillard et on ne voit rien. 17 h, nous arrivons au club nautique de Velas pour assister au match Portugal / Ghana (2/1). Les deux équipes sont éliminées. 18 h 15, retour au bateau et soirée tranquille dont mise à jour du blog. Nous avons maintenant un voilier Britannique à couple.





Vendredi 27 juin 2014,

Il y a un an, dans la nuit du 26 au 27 juin, Michel L nous quittait...
Aujourd'hui, quartier libre avant de partir samedi pour Graciosa, plus au nord. Le matin, nous faisons les courses pour plusieurs jours car à Graciosa il n'y a pas de supérette. Par la suite, nous allons rendre notre Golf de location. A 13 h, nous déjeunons : le thon rouge très épais acheté ce matin est excellent. Puis bricolage pour Patrick : chasse aux bactéries dans la pompe à eau de mer. Michel prépare quelques photos pour le blog. Les autres vont faire des lessives et bouquinent. A noter que les toilettes de cette marina sont très propres avec douches, wc, mise à disposition de machines à laver et séchantes et lessive. Il y a même un sèche-cheveux mural.










Samedi 28 juin 2014,

9 heures, manœuvre de départ quand nos voisins anglais à couple ont enfin terminé leur breakfast !       Nous quittons Velas (São Jorge) pour Vila de Praia sur l'île Graciosa.  38 milles à parcourir. Pas de vent, 90 % du trajet au moteur. 16 h, au mouillage devant l'entrée de ce charmant petit port de pêche inauguré le 1er juillet 2009. A côté de nous au mouillage, un catamaran. Nous allons au quai avec l'annexe pour faire la clearance d'entrée et aller aux renseignements pour savoir s'il est possible de s'amarrer dans le port. Un ou deux voiliers sont tolérés par les pêcheurs. Il y a en effet un voilier français en  aluminium amarré sur un catway. Des vannetais qui partent demain dimanche et nous pourrons alors prendre leur place. Le soir, restau-TV match de futebol Brésil-Chili (1 à 1) et donc tirs au but éliminatoires favorables de justesse au Brésil qualifié pour les quarts de finale.






Dimanche 29 juin 2014,

Lever 8 h 30, petit déjeuner et, dès que le voilier vannetais sort du port, nous allons prendre sa place. Mais l'ancre est difficile à remonter car les fonds sont parsemés de rochers et la chaîne y est bloquée. Tout finit par s'arranger et nous voici amarré au catway avec eau et électricité gratuites. Bernard et Michel vont se baigner sur la plage de l'autre côté de la digue. 12 h 30, déjeuner préparé par Patrick et Jean-Louis (poulet, riz, carottes). Puis siestes, futebol, baignades et tentatives téléphoniques nombreuses et variées (c'est jamais le même préfixe de numéro) pour appeler et réserver une voiture pour demain. Dîner à bord, Jean-Louis et Bernard ressortent pour trouver une connexion internet car Jean-Louis cherche désespérément un billet d'avion de Terceira à São Miguel (Punta Delgada) pour aller rejoindre sa belle. Soirée à bord tranquille.







Crédit photo : Bernard




Lundi 30 juin 2014,

Lever 7 h 30. La voiture de location, une Toyota Yaris, nous attend au parking du port. Papiers vite faits, aucune caution ni empreinte de carte bancaire, la confiance règne et c'est très agréable. 40 € la journée. Nous commençons par le cratère du volcan au sud-est, un peu comme Padirac en plus petit, 250 marches à descendre (et à remonter) pour admirer une grande salle de 200 mètres de diamètre et 50 mètres sous voute. Au fond, il y a un lac et des geysers de soufre. La teneur de l'atmosphère en soufre et CO2 est constamment surveillée pour éviter les accidents. Nous remontons, la journée est brouillardeuse et nous ne voyons pas grand chose des panoramas sur les routes. A 13 h, excellent déjeuner à Santa Cruz, une bourgade un peu déserte. Petite marche dans le village, il est 16 heures, c'est le moment d'aller soutenir la France contre le Nigeria. 2 à 0 pour la France qui se qualifie pour les quarts de finale. Retour en voiture doucement vers Praia où se trouve le bateau. Il fait toujours gris et humide. Vers 21 h, un tour au bistro du coin pour tenter une connexion internet.






En haut à gauche : crédit photo Patrick



Mardi 1er juillet,

Lever à 7h15. Petit déjeuner, toilettes, etc. A 9h nous allons rendre la voiture de location: la préposée est absente et nous laissons le véhicule sur le parking avec les clefs sur le siège. 9h30, nous quittons ce charmant petit port de pêche pour une autre île: Terceira et sa marina sur la côte sud, Angra do Heroismo. 47 milles au cap 127°. Petit temps, mer belle, un peu de moteur, un peu de voile. En cours de route nous apercevrons beaucoup de dauphins et vers la fin du trajet sont apparus deux gros spécimens tout blanc et mesurant environ 3 mètres. Nous n'avons pas pu déterminer ce que c'était, mais ils sautaient hors de l'eau comme les dauphins. Nous atteignons la marina à 18h30. Un tour à la capitainerie qui nous indique un emplacement. Sur le catway nous attend Catherine (déjà présente en décembre du Cap Vert à la Martinique) qui attrape nos amarres pour aider à la manœuvre.








Mercredi 2 juillet 2014,

Lever tôt. Deux équipes se forment pour la journée: Jean-louis et Michel prennent le bus pour aller à l'aéroport de Praia de l'autre côté de l'île au nord. Le trajet en longeant la côte dure 1h30, mais la vue est magnifique. Jean-louis achète un billet 95 Euros pour Punta Delgada sur São Miguel. Son vol décolle à 14h30, ce qui laisse le temps d'aller dans un restaurant juste en face de l'aérogare avaler un dernier bon plat local précédé d'une soupe, comme c'est la coutume ici. Après quoi Michel quitte Jean-louis et rentre à Angra do Heroismo en taxi (20 minutes, 20 Euros) et va acheter un billet d'avion (268 Euros) à la TAP pour un vol vers Orly le lendemain. La seconde équipe composée de Patrick, Bernard et Catherine se promène toute la journée dans cette belle ville de Angra. Le soir, tous les quatre vont dans un bon petit restaurant non loin du port : merci Bernard pour cette invitation.






Architecture classique aux Açores






Jeudi 3 juillet 2014,

8h30, le taxi réservé la veille rejoint Michel au bout du quai. Il le conduit à l'aérogare de Praia pour son vol à 10h30. Deux heures plus tard c'est Lisbonne et une longue attente commence à cause d'un vol très en retard en provenance de Rio. Pleins de clowns déguisés en bleu blanc rouge en provenance du mondial de futebol nous rejoignent dans l'avion. Ensuite ce sera à Orly encore une attente de plus d'une heure pour voir sortir les valises sur les tapis roulants. 



 
10h30, nous louons une magnifique "Fiat Punto" en parfait état bien que datant de 2006. Et nous voici, Patrick, Bernard et Catherine partis sur les routes pour visiter l' île de Terceira. Toujours beaucoup d'espaces verts et des panoramas superbes même si le ciel est un peu couvert aujourd'hui.




Qui c'est la fille en blanc à côté de Catherine  (Labouré) ?




Vendredi 4 juillet 2014,

8h30, Bernard quitte le bateau et prend exactement le même vol que Michel hier.

Dimanche 6 juillet 2014, 

Aujourd'hui arrivent les nouveaux équipiers qui mèneront "Kay Oti" de Terceira à Bénodet.
Le nouvel équipage se compose des personnes suivantes: Patrick, Marc, Ariane, Catherine, et les deux Michel.     


                                       Le nouvel équipage des Açores à Bénodet

                                     
Lundi 7 juillet 2014,

Aujourd'hui, c'est le plaisir de l'avitaillement. Là, il s'agit de prévoir deux repas par jour pour six personnes et pour deux semaines (prévision pessimiste), ce qui fait 180 repas et les boissons. De retour au bateau vers 18 heures, deux taxis ont été nécessaires pour le trajet depuis le supermarché de Angra do héroismo.


Et maintenant il faut ranger tout ça






Mardi 8 juillet 2014,         (1er jour)


10 heures, téléchargement d'un dernier fichier météo Grib. C'est Michel C qui fera dorénavant le routage pour communiquer par téléphone satellite à Patrick les informations météo et les meilleures options de la route à suivre. Pour le moment le choix se porte sur une route nord-est pour aller chercher des flux d'ouest au nord du 45ème parallèle.

 
Paré pour le départ

 
Pour la suite, les heures seront celles de Paris. (le décalage au départ est 2 heures)
13 heures, Kay Oti largue les amarres.

 



 En ligne droite orthodromique Bénodet se trouve à plus de 1200 milles. La nouvelle application de Google Map depuis le 8 juillet permet très aisément de calculer des distances entre plusieurs points sur la carte. Pour le trajet de Terceira (Angra) à Bénodet elle indique une distance de 1146 milles (attention toutefois car Google Map indique des distances en kilomètres et leurs correspondances non pas en milles marins mais en miles Américains), capture d'écran ci-dessous. La route à parcourir n'étant pas une ligne droite au près, nous donnerons quotidiennement la distance qu'il reste à parcourir pour atteindre la cible et non pas la distance parcourue sur la mer : ceci explique que nous pouvons parcourir par exemple 160 milles sur l'eau et uniquement 120 milles par rapport à la cible. Sûrement un peu de près pour commencer et des vents faibles.
 


La nouvelle application de Google Map tient compte de l'orthodromie.

14 heures, à peine sortis du port, première pêche, première prise.







22 heures, point Spot et position : lat : 38.89.426N / long : 26.22.287W.
L'ambiance à bord est excellente. Le vent de secteur nord force 3, la mer belle, les conditions sont parfaites et nous avons parcouru bâbord amure 40 milles en 9 heures, soit une moyenne sur le fond de 4,44 nœuds.

Mercredi 9 juillet 2014,           (2ème jour)

9 heures, première prise de la journée. 




 


10 heures, la balise Spot donne la position suivante : lat : 39.51.776N / long : 25.75.488W. Nous avons donc gagné 38 milles au nord. La cible est à 1050 milles. Toute la matinée nous tirons des bords de près et finalement, les vents tournant à droite vers l'est, nous sommes maintenant tribord amure cap au 10° à une vitesse de 6 à 7 nœuds avec un vent de 11 nœuds en moyenne. (très bon tout ça).






 


22heures,  notre position Spot est : latitude : 40.26.000N / longitude : 25.18.123W. Nous avons encore gagné 44 milles au nord. L'anticyclone des Açores se déplaçant lentement au sud-ouest, nous devrions rencontrer sous 48 heures les vents d'ouest vers 45° nord qui nous pousseront vers Bénodet.



Jeudi 10 juillet 2014,           (3ème jour)


10 heures, position Spot : latitude : 41.76.017N / longitude : 24.93.326W. La cible est à 950 nautiques. Le gain au nord ces dernières 24 heures est bien plus important que la veille: 134 milles. Mais aujourd'hui le vent mollit lentement et le moteur est mis en route de temps en temps. Notre cap oscille entre 5 et 10 degrés. Nous avons pêché hier soir un superbe thon de 6 kgs "yellow tail" à la chair rouge et aujourd'hui un "tazar" et une "bonite". Voilà quelques repas assurés.


  
20 heures, après le coup de fil quotidien à notre routeur, nous nous régalons de l'excellent repas concocté par Michel LZ :  "filet mignon de porc aux petits oignons". 




  22 heures, position Spot : latitude : 42.79.574N / longitude : 24.69.406W. Le vent a sérieusement molli et nous allons traverser au moteur la zone sans vent devant nous au nord. C'était prévu depuis deux jours.


Vendredi 11 juillet 2014,         (4ème jour)


10 heures, la balise Spot embarquée donne la position suivante: 
 latitude : 43.65.639N / longitude : 24.39.526. La cible est à : 878 milles.     


13 heures,  Michel nous a encore enchanté les papilles avec l'une de ses meilleures recettes :
"Poulet laqué au miel du Yémen et garam massala".  Le p'tit Jésus en culotte de velours.

20 heures, après une journée au moteur pour passer cette zone sans vent, Kay Oti retrouve le plaisir de la voile et les frissons de la vitesse : nous filons maintenant à sept nœuds !  Force 4, Nous allons tracer cette nuit.

21 heures, encore un superbe poisson. 





22 heures, position by Spot : latitude : 44.65.334N / longitude : 23.75.555W.


Samedi 12 juillet 2014,         (5ème jour)


10 heures, position de "Kay Oti" : latitude : 45.63.014N / longitude : 22.56.949W.
La cible, Bénodet, se trouve ce matin à 765 milles.  Nous avons allongé la foulée cette nuit et nous sommes maintenant largue bâbord amures poussés par des vents d'ouest nord-ouest de 14 nœuds. C'est très sympa à barrer.



Toute la journée le vent monte en puissance jusqu'à 21 nœuds, nous filons à plus de huit nœuds. Cet après-midi nous avons pêché un superbe thon rouge "yellow tail" de 12 kgs.

 


 
 Pour le peser nous avons réinventé la "balance romaine". (voir la photo de Patrick et Michel ci-dessous). Aujourd'hui, Marc qui est aux fourneaux va sûrement nous cuisiner du poisson.




Des nouilles,  quoi...




20 heures, voici notre position : latitude : 46.16.000N / longitude : 21.08.000W.
Le point Spot de 22 heures n'a pas fonctionné. 




Dimanche 13 juillet 2014,                (6ème jour)




10 heures, position balise Spot : latitude : 46.95.266N / longitude : 18.97.559W. Bénodet n'est plus maintenant qu'à 600 milles soit un peu moins de la moitié du parcours. Nous avons bien avancé cette nuit en orientant notre route vers le nord est. Le vent est toujours soutenu de secteur ouest nord ouest force 5 et nous naviguons largue bâbord amure. Nous visons maintenant la pointe de Cornouailles pour rester dans la veine de vents portants indiquée par les fichiers Grib pour les prochains jours. Voir la carte ci-dessous :


La carte indique les vents au même instant que le point Spot.

13 heures, ce midi, Ariane nous a préparé une divine "matelote de thon".
 Nous avons maintenant suffisamment de réserve de poissons pour ne plus pêcher.

  
La matelote de thon façon Ariane

 
20 heures, nous avons un vent de ouest nord-ouest 14 nœuds qui nous fait gagner rapidement de l'est. Nous décidons de maintenir notre cap vers l'est : cette nuit nous serons rapidement dépassés sur notre nord par une dépression. Le baromètre ne cesse de baisser. Quelques heures de vent plus fort sont à prévoir. (voir la carte)


Communication téléphonique par satellite et Iridium
  


  
22 heures, la position indiquée par Spot est : latitude : 47.23.693N / longitude : 17.32.007W. 
Le vent souffle maintenant à 16 nœuds, le bateau avance bien et les nuits sont claires sous la Lune. C'est beaucoup plus agréable pour les quarts. La pleine Lune, c'était la nuit dernière.






Lundi 14 juillet 2014,               (7ème jour)




10 heures, ce matin notre position est : latitude : 47.75.146N : longitude : 15.57.208W. La dépression est bien passée dans notre nord cette nuit nous donnant des vents à plus de 20 nœuds.
La cible est maintenant à 459 milles. A ce train là, nous pourrions toucher Bénodet jeudi prochain, mais il semble que les vents faiblissent fortement sur la pointe du Finistère en fin de semaine. A suivre de façon précise avec les fichiers météo. Pour le moment nous continuons de viser l'entrée de la Manche pour bien nous caler sur une étroite veine de vent à venir.








12 heures, le vent a complètement faibli et nous démarrons le moteur. Idéal pour que les cuistots du bord continuent à préparer de bons plats joliment présentés.





22 heures, point Spot :  latitude : 48.18.581N / longitude : 14.14.111. Nous sommes toujours au moteur et au téléphone Michel nous annonce le retour d'un bon vent de sud-ouest 14 nœuds vers 3h du matin.
D'après ses explications la fin du parcours risque d'être délicate à négocier. Nous verrons bien. 


Mardi 15 juillet 2014,            (8ème jour)


10 heures, point Spot : latitude : 48.20.044N / longitude : 12.34.888W. La cible est à 329 milles.
Nous avons retrouvé du vent de sud-ouest cette nuit et en avons profité pour orienter notre trajectoire vers l'est de telle façon à ne plus monter car il va maintenant falloir viser la mer d'Iroise. Une faible dépression sur le golfe de Gascogne, annoncée pour jeudi,  va  nous compliquer la tâche.
20 heures, la position est : latitude : 48.09.000N / longitude : 10.40.000W. La cible est à 260 milles.
Actuellement un vent de sud-ouest 13 nœuds nous pousse au largue à 6/7 nœuds. Cette nuit, nous avons croisé dans un brouillard épais trois chalutiers qui remontaient vers le nord. Cent mètres plus loin, nous ne les voyions plus. Nous approchons du rail d'Ouessant et il va falloir être vigilant. 

 


22 heures, position Spot : latitude : 48.14.037N / longitude : 10.31.946W.





Mercredi 16 juillet 2014,              (9ème jour)


10 heures, position reçue par Spot : latitude :48.05.915N / longitude : 08.29.491W.
La cible est à 167 milles. Nous avons des vents soutenus jusqu'à maintenant mais ils sont en train de faiblir et reviendront la nuit prochaine par l'Est. Nous prévoyons d'arriver à Bénodet dans la journée de jeudi en tirant des bords.


L'effet  Arnaud ?




20 heures, position par Patrick : latitude : 48.00.000N / longitude : 07.09.000W. La cible est à 120 milles. En ce moment, nous visionnons sur la télé du bord un documentaire sur "Vagabond", ce voilier aluminium qui s'est laissé prendre dans les glaces du pôle Nord pour des expériences scientifiques. Nous en sommes au moment où les ours polaires s'approchent du bateau...  
Aujourd'hui, nous avons subi un fort courant contraire de 2 nœuds dû aux grandes marées. Sans vent et au moteur à 5 nœuds nous n'avancions qu'à 3 nœuds. Le ciel est superbe et tout bleu, ce qui nous change de la brume, du brouillard et de la grisaille des jours précédents.
Nous avons épuisé toutes nos réserves halieutiques et nous pêchons de nouveau bien que les provisions embarquées aux Açores soient encore abondantes. "Deux fois trop de victuailles achetées" regrette Patrick.
(Un taxi aurait suffi.)





22heures, point Spot : latitude : 47.97.432N / longitude : 06.88.620W. Nous attendons le retour du vent prévu pour cette nuit vers 2h. Rendez-vous demain jeudi à Bénodet.
 
Bonne nuit, Michel


Jeudi 17 juillet 2014,

10 heures, position : 47.69.524N / 5.13.250W

Pas de doute, nous approchons du but





16 heures, tout l'après-midi les "fans" attendent un voilier qui arrivera bien tard dans la brume.





21 heures, position : 47.88.108N / 4.11.719W  (Bénodet)

 
A quai à Bénodet : 17 juillet ,  21h30




L'intégralité du parcours  Terceira - Bénodet
   Et ci-dessous, la totalité du parcours depuis Madère en juin 2013 jusqu'à Bénodet en juillet 2014.



                                                                  

______________________________________________________________________________


9 décembre 2014,

Visite au Salon Nautique (le "Nautic") porte de Versailles à Paris.
Patrick s'entraîne pour la saison prochaine 


Ne croyez pas que l'hiver on ne fait rien, on s'entraîne.
                      
On s'entraîne aussi à démarrer ces p...... de hors-bords

______________________________________________________________________________
                             DE BENODET A ARZAL : Patrick, Michel, Marc et Pierre
      
Dimanche 4 janvier 2015,

10 heures, nous quittons Bénodet à l'étale basse en direction de l'île de Groix en face de Lorient. Le temps est gris et froid. Pas un poil de vent. La trentaine de milles sera faite entièrement au moteur.
13 heures, au déjeuner l'excellent bœuf bourguignon mijoté par Pierre la semaine précédente.                 
17 heures, le bateau est amarré au catway. Tarif hors saison, 26 Euros la nuit ! Petit tour dans le village, Port Tudy, une bonne bière au "Ti Beudeff" le rendez-vous incontournable des plaisanciers (nous sommes les seuls en cette saison) et retour au bateau pour dîner. Nuit fraîche et humide.


Entre Bénodet et Groix


Lundi 5 janvier 2015,

10 heures, (environ) nous quittons Groix pour Belle-Île. Environ 25 milles, mais aujourd'hui le vent souffle de sud-est force 4 et rafales à 5. Du près donc et d'abord un bord tribord, grand-voile 1 ris et foc roulé à la marque "Yucca Voiles". Arrivés au fond de la baie pas très loin d'Etel et quand les fonds ne permettent plus de gagner dans cette direction, nous virons de bord pour viser la pointe ouest de Belle-île. Encore deux virements de bord et nous atteignons la passe d'entrée du Palais. (parcours total 33 milles).

16 heures, Affalage de la grand-voile, foc roulé, nous entrons doucement au moteur dans l'avant port pour repérer un mouillage. Nous n'allons pas dans le port en eau profonde car demain les horaires d'ouverture et de marée ne nous conviennent pas pour repartir. Finalement nous nous amarrons entre deux bouées près de la digue. Petit tour dans le village: pas beaucoup d'ambiance (en tous cas proportionnellement moins qu'à Groix), beaucoup de circulation automobile (après une journée en mer, cela devient vite agaçant) et des crottes de chien partout sur les trottoirs. Chers Îliens, va falloir vous éduquer!
Soirée et dîner à bord. Un peu de chauffage et une nuit meilleure que la précédente.
 

Groix dans le fond,  près tribord


Arrivée au Palais

mouillage sur 2 bouées


Mardi 6 janvier 2015,

9 heures, nous quittons Le Palais pour le port d'Arzal situé en amont du barrage sur la Vilaine. Nous avons un impératif horaire car l'écluse ne sera pas ouverte après 17 heures et nous avons 35 miles à courir.
Le vent a tourné sud-ouest et nous aurons du portant léger.

11 heures 30, nous passons juste au sud de Houat et laissons Hoedic dans notre sud-est. Passage délicat
car les haut fonds et les rochers sont légion. Patrick négocie tout cela en suivant notre progression sur l'écran.






16 heures, fin de marée montante, nous commençons la remontée de la Vilaine sur trois milles au moteur jusqu'au barrage. Nous l'atteignons à 16 heures 50. Mais qui sont donc ces personnes qui nous font des grands bonjour là-haut sur le quai, les Arrouet et les Masson.





17 heures, nous entrons dans l'écluse, le pont est relevé, la circulation automobile coupée et nous passons.
Amarrage sur un catway mis à disposition par le chantier qui va procéder à la révision du bateau.




Passage dans l'écluse d'Arzal

Écluse du barrage d'Arzal

                                                            Navigation Hivernale (vidéo)  


18 heures, Les Arrouet et les Masson ne sont pas venus les mains vides, imaginez : une bourriche de sept douzaines d'huitres de Vendée, trois plateaux pour les présenter et leurs supports de table façon restaurant, une galette des rois à la frangipane et un gâteau breton fait maison, quelques bouteilles de vin, blanc ou rouge au choix, serviettes, service de table, couteaux à huitre et pour bien démarrer la soirée à huit autour de la table du carré, champagne et charcuterie, saucisson et rillettes de chez :
                                                  Charcuterie Cossard à Saint-Nazaire 







  19 heures, les huitres sont ouvertes. Le festin peut commencer. Trois heures trente plus tard et après avoir tiré deux fois de suite le même roi, c'est en chantant que notre fine équipe quitte le bord pour rentrer à Saint-Nazaire. Là, surprise, leur véhicule est gelé. Nota : prévoyant le retour en voiture, l'une des deux épouses a fait "Sam" . Merci à tous les quatre pour cette excellente et chaleureuse soirée.

                                                          Quatuor à cordes vocales


Mercredi 7 janvier 2015,

8 heures, la nuit a été très fraîche, l'un d'entre nous a été réveillé en fin de nuit par des gouttes de condensation d'un hublot lui tombant d'abord dans l'oreille et par la suite, s'étant rendormi sur le dos, dans l’œil. 9°C dans le carré, -2°C dehors, le pont et le ponton sont gelés et glissants, il va falloir être très prudent ce matin pour ne pas tomber à l'eau.




11 heures, les responsables du chantier nautique montent à bord prendre la liste des travaux à effectuer. A la suite de quoi l'un d'eux nous conduit aimablement à la gare de Vannes où nous prenons un Train Express Régional pour Quimper.


                                                      LE PARCOURS (by Spot)


de Bénodet à Arzal


                                                 xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
 

_________________________________________________________________________________